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L'esprit start-up, c'est la mutualisation des compétences !
Autres innovations 12/02/2016

L'esprit start-up, c'est la mutualisation des compétences !

Peu de temps après avoir remporté (avec deux autres start-up, Devolis et Arcange) l'appel à projets "Mutualisation des ressources en industrie", nous avons retrouvé Arnaud Muller de Creative Data au CES 2016, où il exposait dans le même espace "start-up" qu'ENGIE et la French Tech.L'occasion pour lui de nous parler de l'esprit "start-up" et collaboratif dans lequel il envisage tous ses projets et de la façon dont il a utilisé cette manière de collaborer pour remporter l'appel à projets.

Bonjour Arnaud. L'esprit start-up c'est de mutualiser ?

Oui, la mutualisation des compétences est vraiment au cœur de notre façon de fonctionner ! Nous sommes hébergés dans une pépinière d'entreprises et il est naturel dans ce cadre d'aller chercher juste à côté les compétences dont nous avons besoin. C'est ce qui s'est passé pour répondre à l'appel à projets d'ENGIE.

Dans cet appel à projets nous avons lu la volonté de connecter les industriels d'un territoire donné au travers du numérique en leur fournissant un outil commun et en leur proposant des services. Or c'est cette démarche que nous avons tous les jours au sein de la pépinière, dans une logique de transversalité et d'échange.
D'une certaine manière, il s'agissait de reconstituer cet éco-système de start-up à l'échelle d'une zone d'activités.

Nous savions que nous avions la base de la réponse, notre plate-forme Saagie, mais il nous manquait la partie application ainsi que la démarche stratégique et la communication. Or nous avions juste à côté de nous deux autres start-up dont les compétences correspondaient à ces besoins : Devolis, qui développe des applis intelligentes et Arcange, une agence de communication capable d'assurer l'accompagnement sur la partie communication et diffusion.

Quelle a été votre démarche dans la construction de la réponse à cet appel à projets ?

Pour nous, le piège était de créer encore un nouvel outil, une nouvelle plate-forme qui ne serait pas utilisée car elle ne correspondrait pas aux besoins du marché. On peut tout imaginer, mais il faut s'assurer que ça réponde bien aux besoins du terrain.

C'est pour répondre à ce défi que le travail avec Arcange est précieux. Cette agence, spécialiste, entre autres, de la stratégie d'entreprise va pouvoir évaluer les attentes du terrain et éviter que le projet ne soit drivé par la technique et non par les besoins des futurs utilisateurs. Il s'agit dans un premier temps d'écouter pour identifier les vrais besoins et d'inscrire le client au cœur du projet.

Un autre point fondamental pour nous est d'utiliser un processus itératif de développement, en faisant valider par les utilisateurs chaque étape du projet. Cette démarche agile nous permettra de coller au mieux aux besoins et de valider la pertinence de la plate-forme que nous proposons.

Cette démarche agile est clé aussi pour les développements futurs du projet : si ça fonctionne pour 10 industries sur la zone test, et qu'à l'usage l'outil est adopté de façon durable, cela nous permet ensuite de nous appuyer sur cette expérience pour la porter sur des territoires différents, en l'adaptant si besoin. La nature même du projet nous aidera à nous adapter puisqu'il permet d'analyser les comportements des utilisateurs pour identifier ce qui est utilisé ou non, et de chercher à comprendre les freins à l'utilisation de certains modules.

Quelles sont donc les briques qui composent le projet ?

Le moteur du projet c'est la plate-forme Saagie développée par Creative Data. Elle permet de connecter les jeux de données des entreprises et de les analyser, qu'ils s'agissent de data collectée en interne ou externes aux entreprises (exemple : météo).
Devolis fournit la couche logicielle du projet, et sera aussi le maître d'œuvre du projet.
Arcange se charge du volet communication, ainsi que de la partie pédagogie pour faciliter l'adoption du produit.

Nous avons donc construit un dispositif innovant dans la forme même de la réponse puisque la plate-forme est à la fois un témoin et un outil de diffusion de cette manière de travailler ensemble.

Quelles sont les prochaines étapes du projet ?

A ce jour, nous travaillons sur le modèle économique du produit et la recherche de financements. Nos interlocuteurs institutionnels sont principalement l'Axe Paris Seine Normandie, ainsi que l'AUPAES qui servira de zone test.
Mais nous avons également pris des contacts avec d'autres réseaux, comme le réseau Grandde qui travaille sur l'aspect durable et sociétal et possède une très bonne connaissance du terrain.

Cette partie "construction du modèle économique" nous permet ainsi dans le même temps d'avancer sur les étapes suivantes, puisque nous rencontrons les futurs utilisateurs avec lesquels nous allons qualifier les besoins.

Ensuite viendront les phases de MVP (minimum viable product) qui nous serviront à dessiner l'ébauche du produit avec ses fonctionnalités minimum, puis la phase de prototypage et la soumission aux utilisateurs.

Nous avons la volonté d'avancer très vite sur ces étapes, une fois la partie financement bouclée. Pour la suite du projet, c'est la réalité du terrain qui permettra à la plate-forme d'évoluer. Notre objectif est de faire la preuve du concept sur une zone donnée et de nous assurer que les utilisateurs en sont satisfaits avant d'élargir notre champs d'action.
Nous sommes partis sur un modèle freemium, où les briques de base seront gratuites, permettant de limiter les freins à l'adoption de l'outil, et de développer des modules complémentaires qui seront facturés.

Dernière question : qu'a représenté pour Creative Data sa participation au CES ?

Le CES nous a permis de confirmer la pertinence de notre plate-forme tout en nous réservant quelques surprises.
Pour nous, le CES était une façon de vérifier si notre solution convenait aux marchés étrangers, tout en détectant des concurrents éventuels et les solutions techniques utilisées.
Nous avons constaté que sur notre marché (la simplification de l'analyse de données) nous avions peu de concurrents comparables à nous (start-up). Nous avons également rencontré des prospects américains très intéressés par notre solution. Notre objectif est donc maintenant de trouver des partenaires américains pour développer les applis intelligentes permettant d'utiliser les données de notre plate-forme sur le marché américain.

On peut donc dire que le CES nous a servi à :
- valider le marché américain
- trouver des partenaires de jeux
- confirmer la singularité de notre approche du marché

L'entreprise vit en ce moment une accélération importante, initiée dès avant le CES avec des clients importants comme La Caisse d'Epargne, Vente Privée ou Icade.
Notre objectif à terme est de nous ouvrir plus largement au marché national et très vite à l'international, et c'est sur cet aspect que le CES pourrait être déterminant pour nous.

Source : Christine Leroy

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