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Please, la plateforme numérique qui dynamise les commerces en centre-ville
Autres innovations 11/08/2017

Please, la plateforme numérique qui dynamise les commerces en centre-ville

Please est une startup issue du processus d’intrapreneuriat mis en place par ENGIE. Elle propose une plateforme numérique  pour la livraison des produits des commerces locaux dans les villes semi et péri-urbaines. Nous avons demandé à David Denis, son CEO, de nous parler de cette solution inédite et de son mode de développement innovant.

Bonjour David. Pouvez-vous nous présenter Please en quelques mots ?

J’ai coutume de dire que Please est le premier réseau de partenaires permettant de digitaliser et de livrer l’ensemble de l’offre commerçante des villes. Please s’adresse particulièrement aux villes semi-urbaines, mais son offre est adaptée pour les zones rurales comme pour les villes moyennes, via un modèle de déploiement local et innovant.

Mais on pourrait aussi définir Please de trois autres façons :

  • vu par les utilisateurs, Please est une application mobile qui  leur permet de  se faire livrer à domicile les produits et services des commerces de proximité.
  • vu par les commerçants, Please leur permet de digitaliser leur offre et de développer la livraison à domicile. C’est également un outil de visibilité.
  • à un niveau plus macro, Please permet de redynamiser les centre villes commerçants dans les villes trop petites pour intéresser les « gros » de la livraison.

Nous proposons également une solution de gestion dédiée aux micro-entrepreneurs, BeReglo.
Ce site internet permet aux auto-entrepreneurs de gérer leur comptabilité, leur facturation, leurs déclarations URSSAF, etc. 
Cela nous permet de donner à tous les auto-entrepreneurs qui interviennent dans le cadre de Please les moyens d’être en règle, qu’ils soient livreurs, coiffeur à domicile ou autre.

Cette application a été pensée en partant du besoin minimal d’un auto-entrepreneur : facturer, être payé, faire sa déclaration URSSAF, en vulgarisant le langage et en simplifiant les fonctionnalités. Les utilisateurs en sont très contents, et l’application est même recommandée par la fédération française des auto-entrepreneurs !

Comme vous le voyez, Please est un peu trop complexe pour être défini en quelques mots… je vous propose de visionner la vidéo ci-dessous pour mieux en comprendre le fonctionnement et écouter parler les utilisateurs.


Comment avez-vous eu l’idée de Please ?

Nous sommes partis du constat de l’absence d’offre de services dans les petites et moyennes villes, alors qu’à contrario l’offre est pléthorique dans les grandes villes. 

L’idée initiale de Please était plutôt basée sur des conciergeries de quartier « physiques » avec une boutique proposant de nombreux services. Ces boutiques représentaient des structures assez lourdes et nous avons finalement abouti, fin 2016, à un modèle sans boutique adossé à l’ensemble des commerçants d’une ville. Nous avons donc virtualisé cette conciergerie physique.

Nous avons tous types de commerçants dans l’appli : pressing, commerces alimentaires, salons de coiffure, restaurants… Tous les commerçants proposant des produits ou des services peuvent être intégrés à la plateforme. 
Aujourd’hui, notre équipe est composée de 3 collaborateurs ENGIE et de 3 anciens startuppers, une équipe très équilibrée en terme de compétences.


En quoi votre plateforme se différencie t’elle d’autres plateformes de livraison, Uber Eats ou Deliveroo, par exemple ?

Notre solution propose un modèle de déploiement, je dirais même une philosophie de déploiement, où l’on vient s’intégrer au local dans chaque ville. A l’heure actuelle, il n’existe aucune solution de ce type pour des villes de 30 000 habitants, sans parler des villes ou villages plus petits, alors que la demande existe.

Nous nous adressons aux villes petites et moyennes, avec un modèle de déploiement innovant et basé sur l’humain. Ce déploiement autour de l’humain, c’est ce qui fait la grande différence avec nos concurrents.
Si Uber veut s’implanter dans une ville, il doit déployer une infrastructure de livraison ou de VTC, créer une équipe qui va animer la ville. En raison de leur coûts fixes, la taille critique d’une ville assez petite est insuffisante pour y investir.

Nos points différenciants sont : 

  • une offre multi-services : pour la restauration, le service que nous proposons est similaire à celui de Deliveroo ou Uber Eats. Mais, dans la même application, l’usager va pouvoir aussi retrouver d’autres types de services : boulangerie, traiteur, pressing, etc… et se les faire livrer où il veut. Nous regroupons tous les commerces de la ville dans une seule et même application.
  • elle se déploie dans des villes de taille moyenne trop petites pour offrir un marché aux « gros » du secteur
  • notre approche bottom-up : au lieu d’imposer une structure centralisée, nous partons du local que nous fédérons grâce à la plateforme. Cette proximité est importante et ressentie de façon positive par les usagers. 
  • l’ancrage local, via nos partenaires qui sont en lien avec les associations locales, les collectivités. La solution est déployée par un habitant de la ville, qui la connait bien, qui y connait déjà beaucoup de monde. Ce partenaire est l'interlocuteur direct des commerçants et organise toute la logistique locale. Comme nous l’a exprimé le président d’une association de commerçants « c’est la première fois qu’il pouvait mettre un visage sur une plateforme numérique ». 
  • notre solution de partenariat « clé en main » : l’entrepreneur local qui va entrer en partenariat avec notre solution et notre modèle économique va pouvoir se déployer localement sans avoir à supporter les développements informatiques, à construire et à tester son modèle économique, à développer  une marque, des process, un modèle économique, puisque ces étapes nous les avons déjà développées. 


Comment voyez-vous l’avenir de Please ?

Pour reprendre une phrase qu’on nous a beaucoup répétée au cours de l’incubation « une start-up doit s’habituer à vivre au bord de la falaise… » 
Pour nous l’avenir, c’est nous déployer dans plusieurs villes d’ici fin 2017 pour valider la scalabilité de notre concept. Nous allons lancer une démarche de levée de fonds interne et externe pour pouvoir nous déployer massivement sur une trentaine de villes en 2018.

Dans notre business plan, nous prévoyons d’être présents dans une cinquantaine de villes dans les 2 ans, mais sans dépasser une quarantaine de personnes dans l’équipe, puisque nous travaillons sur un maillage de partenaires qui vont pouvoir travailler dans des villes de tailles très différentes.

Dans notre modèle économique, nous savons adresser une ville de 20 000 habitants, avec un partenaire local. C’est lui qui va porter la marque Please, dont nous espérons qu’elle sera dans quelques années aussi connue que d’autres grandes marques !
Notre objectif est que côté consommateurs il n’y ait qu’une seule marque, Please, mais que derrière ce soit un réseau de partenaires qui respectent des process, gages de qualité. 


Parlez-nous du processus d’incubation qui vous a permis de développer Please

Notre équipe est composée à la fois de personnes issues du Groupe et de collaborateurs qui nous ont rejoints de l’externe. Il est clair que pour ceux qui viennent du Groupe, sans le processus d’incubation, l’aventure n’aurait pas pu démarrer. 
Les 3 collaborateurs qui nous ont rejoints de l’extérieur sont 3 startuppers qui ont monté leur entreprise mais n’ont pu aller plus loin faute de fonds.  Pour les salariés ENGIE, le processus d’incubation est vraiment une énorme opportunité de lancer quelque chose qu’ils n’auraient pas pu faire autrement.

Ce que j’ai particulièrement apprécié au cours de l’incubation, c’est l’absence de jugement. La méthode lean utilisée permet aux idées d’évoluer, de se transformer en se confrontant à la réalité. On teste jusqu’à trouver un modèle - ou ne pas le trouver. 
Pour Please, nous avons testé beaucoup de choses et l’incubation nous a permis d’affiner le modèle et d’identifier les secteurs rentables pour arriver à un projet qui est maintenant dans sa phase de déploiement, de réplication.

Le modèle final de déploiement ressemble à 90% au modèle initial,. Mais ce sont les 10% qui ont été modifiés qui ont permis de rendre le modèle viable, et ils n’ont pu être réalisés que grâce aux itérations permises par l’incubation. 
Un autre point à souligner,  c’est que nous avons bénéficié dès le départ d’un encadrement juridique, comptable, financier, social qui nous a permis de nous concentrer sur l’idée que nous voulions développer. Le Groupe a vraiment apporté un appui et des compétences fortes. 


En savoir plus sur BeReglo :


Source : Christine Leroy

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