« Nos travaux portent sur la conversion des productions électriques renouvelables en gaz », a expliqué Frédérique Lebovits, ingénieure au Centre de recherche et d'expertise de ENGIE Lab CRIGEN dédié au gaz et aux énergies nouvelles (CRIGEN), en charge du projet GRHYD. Née en 1977, diplômée de Central Paris, elle a fait sa thèse au CEA sur la chimie analytique, spécialisée dans les gaz verts, chercheuse au CRIGEN depuis 2009.
« Les briques technologiques et les infrastructures gazières existent », a-t-elle poursuivi. Le projet GRHYD va permettre de ne pas perdre les énergies produites non utilisées grâce à des solutions de stockage spécifiques. Nous obtenons une durée de stockage plus longue, et de plus grande capacité. » L’optimisation des procédés, la réglementation ou encore le déploiement industriel sont les défis que l’équipe du CRIGEN a décidé de relever d’ici à 2020.
Le Power to gas marque l’émergence d’une nouvelle filière énergétique.En jeu, la flexibilité dans les usages du gaz naturel : chauffage, eau chaude, carburant, éclairage… Soutenu par l’ADEME, le projet GRHYD est coordonné par ENGIE au sein d’un groupement de 12 partenaires : Communauté urbaine de Dunkerque, GrDF, GNVert, Cofely Ineo, le CEA, McPhy Energy, l’INERIS, le CETIAT, AREVA SE, CETH2 et DK’Bus Marine.
A Dunkerque, une expérimentation a lieu où l’on procède à l’injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz naturel et à l’injection d’hythane (le nom du carburant, mélange d’hydrogène-gaz naturel) dans une station de bus GNV de la Communauté urbaine. Avec succès. « Le pays le plus avancé est l’Allemagne qui a montré toute l’efficacité du « Power to gas » en associant la production d’un parc éolien au Nord aux besoins en électricité au Sud. » Des sites pilotes devenus des sites pionniers.
Abonnez-vous à la Newsletter ENGIE Innovation