Aeromapper est né en 2012, en même temps que la publication de la toute première réglementation permettant aux drones de travailler dans notre espace aérien français.
Nous sommes constructeurs et opérateurs de drones professionnels dédiés à des applications de cartographie et de surveillance. Ce sont des drones type « avion », à longue portée, ce qui leur permet de travailler sur des surfaces et des distances plus importantes que les drones traditionnels.
Aeromapper a été créé par des personnes issues de la cartographie par avion qui ont voulu apporter un nouvel outil de prises de vues : le drone. Le développement de notre produit a été mené de A à Z par Aeromapper, ce qui nous donne aujourd’hui une connaissance parfaite de la machine et de ses systèmes, que nous pouvons faire évoluer à notre guise, sans être bloqués par des points techniques.
Parlez-moi de votre histoire avec ENGIE
Le monde des drones est un milieu assez petit où tout le monde se connait assez rapidement. ENGIE est un des pionniers en France de l’exploitation industrielle des drones, avec une forte envie d’être à la pointe et de trouver des applications utiles au Groupe. C’est ainsi que nous sommes rapidement entrés en contact pour échanger sur les capacités uniques de nos systèmes. ENGIE est devenu notre client fin 2016 et aujourd’hui je peux dire que nous avons une relation de partenaire plus que de fournisseur. Nous fournissons des systèmes à ENGIE, mais nous l’accompagnons aussi dans ses opérations pour lui apporter notre expertise.
Avec ENGIE, nous travaillons sur la cartographie ou la surveillance de sites sensibles, comme les sites de stockage de gaz de Storengy. Nos machines sont capables de couvrir des surfaces et des distances importantes, bien plus que des drones traditionnels qui sont limités à 30 mn d’autonomie et ne peuvent pas s’éloigner à plus de 800 m de leur télépilote. A contrario, nos drones peuvent rester en l’air pendant quasiment 3 heures, travailler sur des dizaines de km, et offrent donc une surface de couverture vraiment plus importante sans sacrifier la qualité des données récupérées ni les conditions de sécurité.
Que représente pour vous le fait de venir au CES ?
Jusqu’ici, nous nous sommes principalement concentrés sur le marché français mais notre ambition est de tester le produit à l’international. Cette invitation au CES rentre donc complètement dans notre plan de développement. Venir au CES, accompagnés d’un partenaire comme ENGIE, va nous donner un début de visibilité à l’international, notamment aux Etats Unis. En tenant compte de notre spécificité - couvrir de grandes surfaces rapidement - les Etats Unis sont une cible toute indiquée !
Y a-t-il des problèmes de réglementation spécifiques auxquels vous allez devoir vous confronter ?
La France a été un pays précurseur en termes de législation, ce qui nous a permis depuis 2012 de disposer d’une longueur d’avance sur de nombreux autres pays. Les réglementations drones ne sont pas harmonisées pour l’instant, et avant de viser un pays à l’export, le premier point à aborder est la partie réglementaire, puisque c’est elle qui va nous permettre de définir les applications que nous allons pouvoir proposer.
Les Etats Unis ont une réglementation à tiroirs, évolutive, qui permettra à terme de faire beaucoup de choses, sans doute plus qu’en France.
Vous venez au CES avec ENGIE Drone Lab du CRIGEN pour présenter vos projets communs.
Oui, nous allons exposer notre produit, le système AVEM. En apparence, c’est un petit avion d’un peu plus de 2 mètres d’envergure pesant 2 kg, donc très léger.
Le poids est un élément de sécurité très important vis-à-vis des réglementations, puisque c’est lui qui définit le niveau de dangerosité. Moins de 2 kg, cela correspond au poids d’un poulet. En dessous de cette limite, un drone est considéré comme quasi « inoffensif » et on peut alors travailler avec librement.
Nous allons exposer une maquette de drone reproduisant exactement le produit réel. Nous allons aussi montrer les applications développées avec ENGIE.
Quelle serait pour vous la rencontre magique au CES ?
Nous imaginons deux types de rencontres magiques :
Comment imaginez-vous l’utilisation industrielle / professionnelle des drones en 2030 ?
Notre métier c’est justement d’imaginer les solutions industrielles de demain !
En 2030 nous imaginons un drone qu’un pilote surveillera depuis son bureau, alimentant en données des machines installées directement chez nos clients, lancé par des personnes qui ne savent pas forcément faire du drone mais qui sont sur le terrain, au plus près des endroits à surveiller ou à cartographier. Le drone serait complètement autonome, effectuant sa mission tout seul à partir d’un plan de vol correspondant aux besoins du client, revenant seul à son point de départ, et dont les données seront transmises en temps réel.
C’est un rêve, ou c’est probable ?
C’est très probable, nos machines étant déjà très automatisées. La présence des pilotes est principalement exigée d’un point de vue réglementaire. D’ici 12 ans, beaucoup de choses vont encore évoluer et les drones vont gagner en sécurité comme en autonomie.
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