« Il y a les technologies altruistes, et les technologies individualistes. Il y a surtout les usages altruistes des technologies individualistes, et les usages individualistes des technologies altruistes. » Il est en effet rationnel de penser à ce que le bonheur des autres fasse notre propre bonheur, condition de notre succès. « Nous vivons dans un monde d’interdépendance. » La bataille idéologique entre la poursuite du mol individualiste qui a commencé au XIXe siècle et le modèle altruiste rationnel qui commence à surgir. Il apparaît à la fois dans les ONG, la responsabilité sociale, le service civique et l’intérêt général.
L’Afrique est le premier continent de la croissance, et non de l’Asie. « Le potentiel de développement économique en Afrique est considérable », explique l’auteur de « La francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable », livre paru en 2014 aux éditions de la Documentation française. Réparties sur les cinq continents, plus de 220 millions de personnes parlent la langue française. Ce chiffre pourrait atteindre 700 millions en 2050, notamment en Afrique. « A la fin du XXIe siècle, il y aura moins de Chinois que de Nigérians. Dans 30 ans, il y aura plus de Français que d’Allemands. Dans 40 ans, plus de Turcs que de Russes. »
Les nouvelles technologies, porteuses d’avenir : les smart cities (le monde s’urbanise), le secteur de l’assurance se développe (besoin de sécurité), de même que le web sémantique (tous les métiers de la santé, enseignement, Etat, etc.), les biotechnologies (la marchandisation de l’artefact humain), les nanotechnologies, et les neurosciences. Ne pas faire de futurologie. « Les futurologues spéculent sur l’ensemble des scénarii possibles afin d‘affirmer ensuite la véracité de leur prédiction sur celui qui s’avère le plus proche de la réalité. » Une problématique économique soulevée : le marché est par nature sans frontières, alors que la démocratie est locale. Une contradiction entre un marché qui devient mondial dans tous les domaines et les risques et peurs de la mondialisation. Pour conclure, « on s’installe dans l’idéologie de la précarité générale. »
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