Allemagne, Australie, Israël, Norvège, Pologne… Les intervenants de la première conférence internationale consacrée à une nouvelle forme de batteries - « le stockage de l'énergie sous forme thermique à très haute température » -, qui s'est tenue il y a quelques semaines à Madrid, étaient venus de onze pays, preuve que le sujet intéresse beaucoup de monde. Les 14 et 15 novembre 2019, ils ont planché sur les défis que soulèvent la transformation de l'électricité en chaleur, le stockage de cette chaleur puis la conversion de ces calories en électricité.
Mais pourquoi diable consacrer autant de temps à ce qui ressemble à un jeu de dupes ? « Vous perdez environ 50 % de l'électricité lors de sa conversion en chaleur et 50 % de la chaleur lors de sa conversion en électricité! » rappelle aux « Echos » un des intervenants, Asegun Henry, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), près de Boston. « Mais ces systèmes coûteront sans doute de 10 à 100 fois moins cher que les batteries lithium-ion. »
Or, stocker à bas prix l'électricité est devenu une priorité pour recourir aux énergies renouvelables. Le soleil se couche, le vent faiblit… Comment lisser ces variations de production ? « La distribution de l'électricité ne tolère que de très faibles marges d'erreur, rappelle Jürgen Weiss, économiste et directeur associé du cabinet américain The Brattle Group (conseil aux administrations et aux entreprises). Il faut donc trouver des systèmes innovants de stockage de l'énergie pour quelques jours, quelques semaines, quelques mois… ».
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