Armor est une ETI industrielle française au rayonnement international, basée à Nantes et presque centenaire, puisque fondée en 1922. Dès l’origine, le métier d’Armor est la formulation des encres, leur enduction et leur transformation pour le monde de l’impression. Les premières applications ont été juste après-guerre où nous sommes devenus une marque référente comme fournisseurs de consommables pour les machines à écrire : ruban encreur, papier carbone…
Dans les années 80, Armor fait l’acquisition de la technologie de transfert thermique créée au Japon pour imprimer les milliers de caractères Kanji. Nous pensions avec cette technologie apporter un complément à notre offre bureautique. Cette technologie a effectivement été utilisée pour des fax, mais le facteur déclenchant de son développement a été l’arrivée massive des codes-barres pour automatiser la gestion des stocks. Pour imprimer ces codes-barres directement sur place, la technologie la plus adaptée était le transfert thermique. C’est donc en définitive l’industrie qui s’est emparée de cette technologie que nous pensions utiliser en bureautique et qui en a fait une technologie majeure.
D’autres applications de cette technologie se sont développées comme l’impression de billets de train ou d’avion… Armor a élargi le champ des applications en inventant une encre qui permettait d’imprimer directement sur des sachets souples (par exemple les dates de péremption sur des sachets de salades..) et a permis le développement massif de l’emballage souple dans le monde.
Armor est progressivement passé d’un statut européen à un statut mondial, et est aujourd’hui implanté sur tous les continents.
A son arrivée à la tête de l’entreprise en 2004, Monsieur Hubert de Boisredon a voulu mettre le développement durable au cœur de sa stratégie et, au travers du savoir-faire d’Armor, répondre à des enjeux sociaux et sociétaux, comme l’économie circulaire, le zéro déchets, la traçabilité durable et l’impact environnemental. C’est autour de ces sujets de développement durable qu’ont débuté nos premiers contacts avec ENGIE.
Dès 2007, Monsieur de Boisredon a voulu utiliser le savoir-faire industriel d’Armor pour apporter des solutions concrètes et innovantes aux problématiques de transition énergétique. Le photovoltaïque organique – qui a beaucoup de points communs avec le transfert thermique - s’est imposé comme une technologie prometteuse, capable de passer du stade laboratoire au stade industriel. Fin 2016 nous étions capables de produire industriellement les premiers films photovoltaïques organiques. Nous développons également d’autres choses comme des collecteurs de courant, des consommables pour l’impression 3D. En somme, Armor est un groupe porté par l’innovation qui démontre sans cesse sa capacité à se transformer tout en mettant son savoir-faire au service du développement durable.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre film photovoltaïque ?
ASCA, notre film photovoltaïque organique possède des propriétés uniques :
Quels étaient pour Armor les enjeux de la réponse à cet appel à projets ?
Pourquoi répondre à cet appel à projets ? On pourrait résumer en disant qu’au-delà du service rendu au visiteur, il concrétisait exactement le travail fait jusqu’à présent par nos équipes développement et les valeurs auxquelles nous croyons. La vision d’Armor a beaucoup de points communs avec celle d’ENGIE, en particulier sur les thèmes du développement durable, de l’innovation, tout particulièrement l’énergie décentralisée.
Notre film photovoltaïque ASCA peut être appliqué sur toutes surfaces et ses qualités de légèreté et de souplesse lui permettent d’être utilisé pour de très nombreux usages, par exemple alimenter en auto-consommation un bâtiment ou un objet sur lequel il a été appliqué.
Pour cet appel à projets nous avions proposé une station de charge qui pour nous est à l’image de ce que sera l’énergie de demain : décentralisée, autonome, partagée et verte. Le fait de pouvoir mettre à disposition des spectateurs de Roland-Garros une batterie rechargée grâce à de l’énergie solaire, mais également de mutualiser cette énergie, préfigure notre vision des utilisations du film ASCA : permettre à chacun de puiser une partie de son énergie dans le solaire
Une autre motivation est liée à notre aventure africaine, où depuis 2 ans, nous expérimentons dans des zones non électrifiées des solutions permettant aux villageois de recharger leur téléphone sans avoir à parcourir des dizaines de km. Nous y avons trouvé des parallèles avec la situation des spectateurs de Roland Garros : c’est l’énergie qui est mobile et qui vient au plus près de ses usagers et non pas l’inverse.
Nous avions donc imaginé un chariot mobile et compact, en mesure de se déplacer dans toute la zone, et permettant de visualiser la dimension renouvelable de l’énergie utilisée. Sans le savoir, à cette étape, nous avions trouvé une réponse semblable à celle de la FFT qui utilise aussi des chariots pour ses points d’information.
Pour faciliter la gestion des flux sur cette nouvelle zone et pour des questions de sécurité, la FFT a souhaité limiter le nombre de chariots présents et il est devenu évident d’adapter notre solution au chariot FFT tout en leur apportant notre spécificité d’énergie verte.
Ce processus de co-innovation, la façon dont ENGIE, la FFT et nous avons travaillé ensemble met en lumière les capacités d’adaptabilité, d’agilité et de coopération qui nous sont chères.
Quelles perspectives pour le film ASCA ?
Dans un monde où l’objectif est d’arriver à Zéro carbone en 2050, les perspectives ne peuvent être que bonnes ! Le photovoltaïque organique n’a pas vocation à supplanter le photovoltaïque traditionnel mais plutôt à élargir ses applications. Aujourd’hui, le photovoltaïque ne représente que quelques % de la production d’énergie mondiale, et les enjeux pour la planète sont si importants qu’on ne peut pas envisager de se passer de toutes les solutions permettant de développer cette production.
Dans notre histoire avec ENGIE, cette première expérimentation à Roland-Garros pourrait être le symbole de collaborations futures dans le domaine du bâtiment ou de la mobilité.
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