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Le savoir-faire offshore, cet atout dans la transition écologique des géants pétroliers
Autres innovations 12/06/2020

Le savoir-faire offshore, cet atout dans la transition écologique des géants pétroliers

Les géants du pétrole ont eux aussi un rôle majeur à jouer dans la transition écologique — c’est aujourd’hui est une évidence. Face à la pression croissante venant de consommateurs, gouvernements et investisseurs, ces compagnies ont consacré le plus clair des 10 dernières années à la décarbonation de leurs opérations historiques, tout en redoublant d’efforts et de moyens autour des énergies vertes telles que le solaire, l’éolien et l’hydrogène.

Les grands groupes pétroliers, qui comptent parmi les plus sociétés les plus fortunées au monde, ont cependant plus à apporter au secteur que leur simple carnet de chèques. En plus d’une expérience géopolitique forgée par leur présence prolongée dans les régions du Moyen-Orient, d’Afrique et de l’Arctique, l’industrie pétrolière possède, grâce à ses nombreuses opérations offshore complexes, une longueur d’avance en termes de savoir-faire technique, d’ingénierie et de maîtrise commerciale.

Si les leaders de l’industrie n’allouent pour l’heure qu’une part assez modeste de leurs investissements aux énergies renouvelables, les projets solaires et éoliens individuels fleurissent quant à eux aux quatre coins de la planète, permettant au secteur de développer des stratégies sur le long terme et d’ainsi poser les jalons d’un marché de l’énergie zéro carbone. 

Ces grands groupes subissent toutefois la double menace d’une récession provoquée par la pandémie actuelle et de la chute des prix du baril, provoquant de multiples coupes budgétaires généralisées et l’annulation de nombreux projets. Cette récession ne fait que renforcer la nécessité pour les majors d’accélérer dès maintenant la transition énergétique ; dans cette optique de tendre vers un secteur pétrolier plus vert et résilient, les énergies renouvelables offshore pourraient bien s’avérer stratégiques. Voici un avant-goût de projets allant dans ce sens :

  • Neptune Energy s’est lancé dans la production d’hydrogène issu de l’eau de mer — une première mondiale. L’entreprise britannique prévoit d’utiliser l’une de ses plateformes située à 13 km au large Scheveningen, dans la Mer du Nord, afin d’extraire du gaz propre à partir d’eau de mer purifiée. Cette capacité à utiliser à de nouvelles fins des infrastructures offshore déjà existantes montre à quel points les géants du secteur pétrolier sont idéalement placés pour produire de l’hydrogène à grande échelle, et ce potentiellement à moindres coûts. Si le projet est actuellement alimenté par le biais de câbles reliés au continent, l’énergie nécessaire à l’hydrolyse sur la plateforme pourrait bientôt être générée par des parcs éoliens offshore.
  • Un projet financé par l’Union européenne rassemble plusieurs partenaires, sous la houlette de Total, dans le but d’étudier la capacité des énergies éoliennes et houlomotrices offshore à produire de l’hydrogène vert afin de décarboner les productions de pétrole et gaz. En plus de garantir l’accès d’une plateforme à une source stable d’énergie renouvelable, le projet s’attache également à travailler sur la possibilité d’injecter le surplus d’hydrogène produit dans le gaz acheminé vers le continent.
  • Le Norvégien Equinor avance à grands pas dans son projet d’établir un champ entier d’éoliennes flottantes à quelque 140 km de la côte norvégienne. Ces structures flottantes ont le vent en poupe depuis déjà quelques années, à tel point qu’on prévoit leur déploiement à l’échelle commerciales d’ici 2024. Et il y a en effet de bonnes raisons d’être optimistes : ces éoliennes flottantes, contrairement à leurs cousines offshore fixes, peuvent être installées bien plus au large, là où les vents marins sont plus fréquents et plus forts. Elles sont par ailleurs moins intrusives vis-à-vis d’autres activités humaines comme la pêche, et n'endommagent pas les fonds marins. Selon Equinor, cette flotte sera à même remplacer partiellement l’alimentation en gaz naturel et satisfera environ 35% des besoins annuels en électricité de cinq plateformes. 
  • Au Danemark, l’entreprise Ørsted et le Britannique ITM Power voient encore plus grand. Le duo ébauche en ce moment un plan de conception intégrant des électrolyseurs à hydrogène directement aux éoliennes offshore. L’idée est de relier, dans la tour d’une éolienne, un électrolyseur au générateur de courant continu, doté d’un contrôleur de flux et alimenté en eau. L’hydrogène ainsi produit serait ensuite acheminé jusqu’au continent via un réseau de canalisations sous-marines ou souterraines. 



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