Q- Bonjour Philippe. Pouvez-vous nous présenter Fairwind ?
Fairwind est une entreprise belge qui conçoit et fabrique des éoliennes dont la particularité est d’être 100% recyclables, grâce à l’utilisation de l’aluminium pour la fabrication des pales. Notre but est de mettre l’énergie renouvelable à la disposition des PME et des entreprises agricoles.
Nous avons passé beaucoup de temps pour mettre notre éolienne au point, en utilisant des matériaux de qualité et en respectant les normes applicables au grand éolien, en termes de performance, durée de vie, qualité du produit.
Nous commercialisons nos éoliennes depuis un peu plus de 2 ans.
Q- La principale innovation de votre éolienne, c’est qu’elle est recyclable ?
Oui, elle est recyclable, monitorée et elle fonctionne de la même manière que les « grandes » éoliennes>. Nous avons voulu faire une machine avec une durée de vie, une qualité et un process de suivi identiques à ceux des éoliennes classiques.
Q- Parlez-nous de votre histoire avec ENGIE
Pour l’instant, l’histoire de Fairwind avec ENGIE se limite à la Belgique et c’est à l’initiative d’ENGIE qu’elle a démarré. En Belgique ENGIE nous connaissait mais ne croyait pas au petit éolien mais a demandé à deux universités belges une étude sur ce sujet.
Suite à ces études, ENGIE nous a proposé de collaborer, et nous avons signé un partenariat en juin dernier qui nous permet de bénéficier du réseau commercial d’ENGIE
Pour nous le futur c’est de produire localement, consommer localement et stocker l’énergie que l’on ne consomme pas pour pouvoir l’utiliser en absence de vent ou de soleil. Et nous comptons sur ENGIE pour la partie stockage.
Q – Si j’ai bien compris, vous allez amener une pale d’éolienne au CES ?
Oui, parce que malheureusement, nous sommes limités par la taille ! Nous avons des maquettes qui seraient plus représentatives que la simple pale, mais dont le poids et la hauteur nous interdisent de les exposer au CES. Nous allons donc présenter une pale en aluminium, ainsi qu’une petite maquette, qui permettront de se représenter ce que nous fabriquons.
Et bien sûr, nous aurons un écran avec une vidéo qui présente notre machine.
Q- Qu’attendez-vous de votre présence au CES ?
Pour commencer, de la notoriété : faire connaître notre produit à l’international.
Pour l’instant nous notre marché est localisé à la Belgique, mais notre éolienne pourrait être exportée partout dans le monde. Et bien sûr, nous espérons intéresser le marché américain. Aux Etats Unis, il y a déjà des éoliennes à axe vertical, mais notre produit présente de nombreux avantages : fonctionnement simple, sans pivotement ou engrenage, aux normes du grand éolien et monitoré.
Q- Pour vous quelle est l’innovation qui a le plus contribué à changer la vie des gens ?
Grâce à l’internet et à la connexion qu’il permet le monde est devenu un village. Et ce n’est qu’un début. Nous sommes à l’aube de changements encore plus impressionnants, dans tous les secteurs : internet mobile, domotique, robots, tout ce qui touche à l’intelligence artificielle…
Je suis impressionné par l’impact de ces nouvelles technologies en médecine, comme les lunettes interactives qui permettent à un médecin de guider les ambulanciers dans des gestes de premier secours, ou encore les voitures autonomes.
Même mon éolienne est connectée, et d’où qu’ils soient, mes clients peuvent visualiser sa production.
Q- Et enfin, de quel sujet aimeriez-vous parler pour terminer ?
Pour moi, la vision du monde actuel est encore trop financière et pas assez verte. Tout aujourd’hui a un rapport à l’argent et c’est dommage. Le financier gouverne, et on ne mise pas assez sur l’éducation des gens et du monde.
Un exemple : pour moi la « crise » actuelle des migrants est de notre responsabilité directe : nous avons oublié une partie du monde et aujourd’hui nous ne savons plus gérer les problèmes qui en découlent.
Grâce ou à cause d’internet le monde est en train de changer et j’espère que ce sera pour le mieux . Il faut prendre conscience du fait que nous devons partager le bien être de notre monde occidental avec ceux qui n’ont pas pu en bénéficier depuis plusieurs siècles.
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