Parmi les sources d’énergie les moins émettrices en carbone
au monde, cette dernière serait également capable de répondre à grande partie
de la demande aujourd’hui satisfaite par les énergies fossiles.
Deux sonnettes d’alarme restent aujourd’hui associés à cette
source d’énergie : d’un côté les risques d’accidents ; et de l’autre, la
question des déchets nucléaires. Hautement toxiques, ces déchets mettent des
millénaires à se dégrader, requièrent un stockage sécurisé au sein de dépôts
dédiés et sont quasiment impossibles à recycler. Selon certaines estimations,
l'industrie nucléaire américaine alloue jusqu'à 100 millions de dollars par an
au seul traitement de ces déchets.
D’importants progrès ont toutefois été réalisés
dernièrement, concernant la recherche de solutions viables pour se débarrasser
de ces déchets. En Californie, par exemple, la société NDB affirme avoir trouvé
le moyen de réutiliser les déchets radioactifs en vue de produire des batteries durables auto-alimentées — une
innovation qui pourrait bien bousculer le secteur énergétique tel que nous le
connaissons.
On ignore encore si cette technologie pourra se prêter à une
commercialisation à grande échelle ou si elle sera compétitive. Pour l’heure,
NDB n'a présenté qu'une preuve de concept et ne sera en mesure de travailler à
la livraison d’un prototype commercial qu’à la réouverture de ses laboratoires,
fermés à cause de la pandémie.
Si tout se passe comme NDB l’a prévu, voici ce que cette
technologie nous réserve :
- De déchets
nucléaires à batteries : selon NDB, cette innovation serait capable de
purifier le graphite contenu dans certaines parties des réacteurs, et de le
transformer en carbone-14 radioactif qui, lui, possède une période radioactive
(ou demi-vie) de 5 730 ans. La société dit avoir conçu des nanodiamants en
carbone 14 à même de produire une quantité conséquente d'énergie sans avoir
jamais besoin de recharger les cellules de la batterie.
- La
sécurité avant tout : afin d’éviter toute fuite radioactive, les batteries
seront enveloppées dans plusieurs couches de diamants en carbone 12. NDB assure
qu’une batterie produirait au final moins de radiations que le corps humain. Le
diamant étant en outre un dissipateur de chaleur efficace doublé d’un des
matériaux les plus durs au monde — 11,5 fois plus solide que l'acier — le
boîtier synthétique ainsi obtenu pourrait protéger les utilisateurs
d’éventuelles émissions de chaleur tout en protégeant les cellules des chutes,
chocs et autres accidents de voiture.
- Hors-réseau
: décrites comme quasi-inépuisables, les batteries pourraient fournir de
l’énergie pendant une longue période sans avoir besoin d'être rechargées. Plus
besoin pour les utilisateurs d’être rattachés à quelque réseau électrique que
ce soit pour fonctionner ; plus besoin pour les entreprises de prévoir de
lourds investissements en termes d’infrastructure.$
- Adieu,
lithium : NDB affirme que ses batteries auront une durée de vie largement
supérieure à celles des batteries lithium-ion dont dépendent la plupart de nos
appareils aujourd’hui. L’espérance de vie en question dépendra de leur
utilisation : d’après les dernières estimations de l’entreprise, les batteries
de téléphone portable pourraient durer jusqu’à 9 ans, celles des voitures, 90
ans. Quant à la longévité de batteries utilisées par de petits capteurs ? Elle
atteindrait les 28 000 ans, rien que ça !