La gazéification hydrothermale, une solution surprenante de valorisation des déchets

Parlez-nous de votre start-up.

TreaTech agit dans le traitement de déchets, avec un fort accent sur les déchets liquides. Nous traitons notamment les boues d’épuration, c’est-à-dire le déchet concentré qui subsiste après le traitement des eaux usées par les stations d’épuration, mais aussi le lisier, les boues industrielles, les solvants de l’industrie… Nous avons développé une technologie bien particulière pour éliminer ces déchets mais surtout les valoriser. 

Quelle solution avez-vous mise au point ?

Elle s’appuie sur la gazéification hydrothermale catalytique, une technologie innovante comme pouvait l’être la pyrogazéification il y a quelques années. Ce procédé nous permet dans un premier temps d’extraire la fraction minérale du déchet - les boues d’épuration notamment contiennent beaucoup de minéraux, de cendres, de sels… Certains composants sont intéressants à récupérer, et leur traitement commence même à être règlementé, c’est le cas du phosphore et d’autres nutriments qui peuvent servir à recréer des engrais. Une fois qu’on a extrait la composante minérale du déchet, il reste de l’eau et de la matière organique, qui va être convertie en un gaz synthétique, une sorte de biogaz composé de beaucoup de méthane, un peu d’hydrogène et un peu de CO2. 

En quoi est-ce innovant ? 

Ce procédé est très performant aussi bien sur le plan technologique qu’environnemental car il ne génère aucun déchet ultime et évite le recours à l’enfouissement ou à l’incinération. Incinérer des boues qui contiennent environ 95% d’eau demande beaucoup d’équipement, de consommation d’énergie, et cætera.  Chez TreaTech nous travaillons directement avec le déchet à l’état liquide dans lequel tout est exploité : les minéraux sont extraits et valorisés sous forme d’engrais et la fraction organique est convertie en un gaz synthétique qui peut être utilisé par le client sur place ou purifié et injecté sur le réseau.  Quant à l’eau propre qui en ressort, elle est considérée comme une eau industrielle, donc elle aussi utilisable sur le site. 

Qu’allez-vous présenter à Viva Tech ?

Nos prototypes sont trop volumineux et trop lourds pour être exposés à Viva Technology mais nous proposerons des vidéos et des présentations sur écran, et bien sûr de la documentation. 

Qu’attendez-vous de cette participation ?  

Nous ferons partie du portefeuille de start-up réunies par ENGIE. Nous souhaitons mieux faire connaître notre solution et espérons retirer de la visibilité de cet événement. 

Qui sont vos clients potentiels ? 

Nous nous adressons aussi bien aux collectivités territoriales (stations d’épuration, villes, et cætera) qu’aux industriels, avec deux domaines de prédilection : l’agro-alimentaire (producteurs de sucre, de café…) et la chimie et pétrochimie. Notre technologie pourrait aussi intéresser des agriculteurs cherchant à améliorer la valorisation de leurs déchets à moindre coût.

Qu’inventeriez-vous si vous aviez un pouvoir magique ?

Une machine météorologique permettant de contrôler la pluie et le beau temps !