Si en 2016, Engie faisait figure d'OVNI à l'Eureka Park, la section du CES dédiée aux jeunes start-up, il est désormais entouré par d'autres grands groupes français. Air Liquide, Enedis et les start-up soutenues par la Poste l'ont rejoint à cet étage très fréquenté. Le groupe énergétique français a dû lutter pour garder cette place stratégique au milieu des start-up du monde entier. "Les conditions pour exposer à l'Eureka Park sont de plus en plus strictes", explique Stéphane Quéré, directeur innovation du groupe.
AVEC MICHELIN ET LEROY MERLIN
En 2017, Engie a même pris ses aises avec un espace doublé par rapport à l'année précédente. Mais le nombre de start-up présentes est stable. "On a voulu associer cette année les gens avec qui l'on travaille, des grands groupes partenaires (Michelin et Leroy Merlin) qui ont amené les start-up de leur réseau, les incubateurs externes avec qui on collabore (notamment Euratechnologie et Paris & Co pour la France) et toujours des projets internes". L'idée est évidemment de communiquer autour de la capacité d'innovation du groupe, mais aussi de nouer des contacts avec les visiteurs. "Il y a ceux qui viennent nous voir, mais aussi nos équipes qui arpentent les halls à la recherche de projets intéressants", explique Stéphane Quéré
L'idée est de susciter des collaborations et du désir. "On veut donner envie aux start-up de travailler avec nous. Cela passe par la participation à des événements comme le CES, Viva Technology ou Futur en Seine, mais aussi par des choses concrètes mises en place toute l'année, comme nos appels à projets thématiques". Engie a d'ailleurs ressenti un effet CES sur la portée de ses appels à projets. "Nous avions en moyenne 10 réponses par projet en 2015, en 2016 c'était plus du double, avec des marques d'intérêt du monde entier".
DE LA MODÉLISATION 3D, DES FILMS SOLAIRES, DES OBJETS CONNECTÉS...
Parmi les start-up qui ont répondu à l'appel du pied d'Engie, on trouve cette année quatre jeunes pousses dans lesquelles il a investi à l'automne 2016. Le panel est censé refléter la diversité de projets accompagné par le grand groupe. Il y a la société allemande Heliatek qui produit des films solaires flexibles, le Rennais Siradel (racheté à 100% par Engie), spécialiste de la modélisation 3D de villes, le pionnier de la pile à combustible Symbio F Cell, l'américain Serviz, qui met en relation des particuliers et des artisans pour des travaux à la maison, ou encore Connit, membre de l'écosystème Sigfox, en pointe sur la maintenance prédictive grâce aux objets connectés.
Engie présente aussi des projets internes comme Vertuoz, une interface de gestion énergétique des bâtiments, ou encore Skalp, une antenne compacte pour proposer une connexion Wi-fi à bord d'un avion.
DES CONTACTS INATTENDUS
Le stand Engie n'a pas désempli pendant les deux premières journées du salon, avec des visiteurs parfois inattendus : Skalp a reçu la visite de Boeing et Delte Airlines, Symbio F Cell a pris contact avec à peu près toutes les régions françaises… "Paradoxalement, le CES nous aide à faire du business près de chez nous", explique Pierre-Yves le Berre, de Symbio F Cell. "J'ai pu parler à des clients potentiels qui sont à 15 kilomètres de notre siège, et qu'on n'aurait jamais pu avoir autrement". Pas si étonnant, selon Stéphane Quéré. "Les grands clients industriels sont en position d'ouverture et de découverte, ils ont envie de dialoguer, plus que dans un cadre formel". C'est aussi ça l'effet CES.
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