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L’hydrogène vert, une solution pour décarboner la mobilité lourde
Podcasts 12/07/2023

L’hydrogène vert, une solution pour décarboner la mobilité lourde

Un dialogue passionnant entre Erik Orsenna et Tim Böltken, Co-fondateur et Directeur général d’Ineratec

Notre approche est de conserver les infrastructures existantes en l’état, mais en remplaçant les matières premières fossiles par des matières premières complètement neutres en CO2.

Nous devons déployer toutes les solutions dont nous disposons aujourd’hui car l'ennemi mondial et commun c’est la combustion de combustibles fossiles.

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Erik Orsenna

Nous avons rendez-vous aujourd’hui avec l’un des cœurs de la transition énergétique. Ce cœur n’est pas gigantesque, ce n’est pas encore une société géante, mais elle est au cœur d’un mécanisme très intéressant qui va permettre de fabriquer des carburants de synthèse, qui sont évidemment très utiles pour les bateaux, comme nous l’avons vu, mais aussi pour les avions. 
Cette société se trouve au cœur de l’Allemagne industrielle, à Karlsruhe, elle s’appelle Ineratec, et le patron et fondateur de cette entreprise s’appelle Tim Böltken. 

Tim Böltken

Merci de m'accueillir, c'est un plaisir d'être parmi vous aujourd'hui. Comme vous l'avez mentionné, je m'appelle Tim Boeltken et je suis ingénieur chimiste de formation et titulaire d'un doctorat en génie chimique. De façon plus personnelle, j’ai un fils et c'est ce qui me motive chaque jour à m’engager pour défendre notre environnement. Je suis vraiment préoccupé par ce qui nous guette. Pour résumer, notre mission et notre vision c’est d’offrir un avenir vivable sur terre pour notre génération et les générations à venir.
C'est pourquoi nous avons lancé Ineratec en 2016, une entreprise chimique de haute technologie dans le domaine de la technologie climatique. Notre métier c'est de construire des unités modulaires très compactes.


Erik Orsenna

Combien êtes-vous à Ineratec ? Vous êtes déjà une société géante ou juste un petit groupe, un commando ?

Tim Böltken 

Nous avons lancé l’entreprise en 2016 et nous sommes maintenant environ 130 personnes.

Erik Orsenna

C’est déjà pas mal ! Et j’imagine que vous allez croître encore.

Tim Böetken

Nous avons beaucoup grandi ces dernières années, mais notre technologie est indispensable et doit être déployée dès maintenant et le plus vite possible. Donc nous devons aller encore plus vite.

Erik Orsenna

Sans entrer dans le détail de la technique, comment fabriquez-vous ce carburant magique ?

Tim Böltken

Tout le monde parle de décarboner la planète mais la plupart des débats ne portent que sur l'électrification directe, de voitures électriques, de batteries et de pompes à chaleur, mais nous devons garder à l'esprit que de nombreux secteurs ne peuvent pas être électrifiés directement. Je pense au transport aérien, au transport maritime, la mobilité automobile et lourde mais aussi au secteur chimique. Un électron n'est pas un matériau que l’on peut toucher et sa densité énergétique n'est pas très élevée. 
C’est pourquoi nous construisons des machines qui nous permettent d'électrifier indirectement ces secteurs en convertissant une électricité renouvelable en hydrogène vert. Nous utilisons l'électricité verte pour décomposer les molécules d'eau, générer de l'hydrogène vert, puis nous prenons le CO2, ce gaz à effet de serre dont personne ne veut, mais qui est présent dans l'atmosphère et grâce à nos machines on parvient à transformer très efficacement ces deux gaz en carburants de synthèse. On appelle ça des « e-carburants » ou « électrocarburants » et ils fonctionnent comme les carburants classiques que  nous connaissons tous. On peut les utiliser dans nos infrastructures existantes, mais ils sont produits à partir d'électricité renouvelable. On ne cherche donc pas à décarboner mais plutôt à dé-fossiliser les secteurs qui ne peuvent pas être directement électrifiés.

Erik Orsenna

Vous êtes Dieu le Père ! Vous changez complètement les lois de la nature ?

Tim Böltken

Ca n'a rien de divin, c'est de la chimie pure et les processus utilisés sont connus depuis des lustres. Il s’agit de procédés comme l’électrolyse de l’eau, la synthèse Fischer Tropsch, la synthèse du méthanol. Tous ces procédés sont connus, mais au cours des 150 dernières années, ils n'ont été utilisés que dans des applications fossiles comme le charbon ou du gaz naturel, des matières premières fossiles. 
Ce que nous faisons, c'est transformer la matière première en CO2, le dioxyde de carbone, dont personne ne veut, et en hydrogène vert. En faisant cela, nous inversons le processus naturel. 
On produit donc des combustibles anciennement fossiles de manière renouvelable et on remplace notre consommation actuelle de pétrole brut fossile par une matière première renouvelable et neutre en CO2. Toutes les études montrent que nous devons absolument atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris. Nous devons passer à la vitesse supérieure dès maintenant. Car en misant uniquement sur l'électrification directe nous n'atteindrons pas ces objectifs et sera plus coûteux que de miser sur des approches parallèles.

Erik Orsenna

En vous écoutant, on se rend compte que c’est une affaire de temps. Par le passé les transitions ont toujours pris du temps, parfois des millions d’années. Du fait de l’activité humaine la transition s’accélère, et pour répondre à cette accélération nous devons nous même accélérer pour décarboner ce que nous avons contribué à créer bien plus vite que la nature. On a beaucoup parlé de l’espace dans la mondialisation, il faut maintenant s’attaquer au temps.

Tim Böltken

Tout à fait. Si les énergies renouvelables ont connu un tel succès c’est parce qu’elles ne fonctionnent pas en termes d’économies d'échelle. Les énergies renouvelables sont une technologie très modulaire. Un peu partout dans le monde, les gens ont commencé à installer des parcs éoliens et des parcs solaires. Et si ça a marché, ce n’est pas parce qu’on s’est dit « On n’a qu’à construire une énorme éolienne au milieu de la France pour alimenter l’ensemble de la population en électricité". Ca a marché parce que plein de gens, dans le monde entier ont commencé à en installer, sans attendre que toutes les réglementations soient actées. Notre technologie est désormais modulaire, ce qui signifie que nous repensons l'industrie chimique et que nous installons notre technologie dans les endroits du monde où il est possible de produire de l’électricité très efficacement et très bon marché parce que l’accès aux énergies renouvelables, éolienne, solaire et hydraulique y est optimal. 
L’avantage de ces carburants c’est qu'ils sont compatibles avec les infrastructures existantes, nous n'avons donc pas besoin de modifier la façon dont nous les transportons, dont nous les raffinons dans les raffineries existantes, et dont nous les transportons jusqu'à l’utilisateur final. Entre 1,4 à 1,6 milliard de voitures circulent dans le monde aujourd'hui ; elles seront encore là en 2050. De nombreux avions sont encore équipés de moteurs traditionnels produits avec des infrastructures existants, mais ils peuvent incorporer des carburants durables.  De nombreux navires sont encore dotés de moteurs diesel classiques qui peuvent utiliser des e-carburants. Nous ne pourrons jamais transformer l’ensemble des infrastructures d'ici 2050. N’oublions pas qu’il nous a fallu 250 ans pour construire l’ensemble de nos infrastructures. Comment pourrions-nous développer une infrastructure entièrement nouvelle en seulement 25 ans ? 2050 c’est demain. Nous devons continuer à utiliser les infrastructures existantes  et les adapter aux énergies renouvelables. C’est ça notre approche, nous conservons tout en l’état, mais nous remplaçons les matières premières fossiles par des matières premières complètement neutres en CO2.

Erik Orsenna

Votre tâche est gigantesque ! Mais êtes-vous rentables ? Et trouvez-vous des financements suffisants pour vous accompagner ?  Financements d’autant plus difficiles à trouver ces temps-ci puisque les taux d’intérêt continuent à grimper.

Tim Böltken

Ce sont de très bonnes questions. En 2016 nous avons démarré l'entreprise en mode bootstrap, autrement dit, en finançant notre projet sans apport externe. Je ne suis pas seul, nous avons fondé l’entreprise avec 3 associés. Nous voulions créer une technologie qui réponde aux besoins du monde mais aussi à ceux de nos clients. Nous avons été rentables dès les premières années, mais nous avons aussi compris qu’il fallait faire évoluer la technologie et accélérer. Nous avons besoin d'investissements, nous devons augmenter notre capital. Nous l'avons fait et continuons de le faire tout en investissant dans notre technologie. Par exemple, nous investissons actuellement 40 millions d'euros dans un projet de nouvelle génération, qui sera situé à Francfort et qui sera la plus grande usine de production de carburants de synthèse au monde. Bien sûr, ce ne sera pas rentable immédiatement, mais une fois que nous fonctionnerons à plein régime et que les technologies seront déployées, notre modèle commercial sera extrêmement rentable.
Cela nous amène évidemment à la question du financement. Il faut bien sûr que le secteur financier finance ces technologies, ce  qui devient de plus en plus difficile en ces temps incertains. Les financements coûtent plus cher  qu'il y a deux ou trois ans, mais le point positif c’est que l’ensemble du secteur financier reconnait que ces technologies climatiques doivent être financées. Bien sûr, les investissements se font plus sélectifs mais nous sommes sur la bonne voie et je ne doute pas que nous aurons accès aux financements dont nous avons besoin pour déployer notre technologie à l'échelle mondiale.

Erik Orsenna

Parmi vos nombreux actionnaires, 2 m’intéressent particulièrement. Safran, qui participe à la fabrication des moteurs d’avions, et ENGIE qui est au cœur de la transition énergétique. Pouvez-vous m’expliquer votre collaboration directe, effective et j’imagine quasi quotidienne avec ces deux actionnaires très particuliers qui sont au cœur de la création d’une terre vivable.

Tim Böltken

Tout d'abord, nous n'avons pas deux investisseurs, mais un large éventail d'investisseurs différents qui se distinguent des investisseurs financiers et des investisseurs stratégiques, en particulier en France. Vous avez mentionné deux investisseurs majeurs qui ne se contentent pas de nous financer mais qui participent activement aux activités d’Ineratec et font progresser notre technologie. Ces investisseurs stratégiques sont parfaitement alignés sur notre chaîne de valeur. Pour réaliser notre vision, nous avons besoin de partenaires, comme ENGIE qui produit des énergies renouvelables en France, en Europe, et dans le monde entier. ENGIE est un acteur mondial majeur dans la production d'énergies renouvelables, et plus spécifiquement dans la production d'hydrogène renouvelable. Et ENGIE souhaite produire de l'hydrogène renouvelable à l'échelle mondiale, car nous en avons besoin pour produire des carburants durables. 
Vous avez également mentionné Safran, qui fait partie de cet écosystème puisqu’ils construisent des moteurs pour l'industrie aéronautique. Cette dernière s’est également fixé des objectifs de décarbonation ou de dé fossilisation. L'Union européenne et les États-Unis ont déjà mis en place des quotas pour l’incorporation de carburants de synthèse dans les années à venir. C'est pourquoi Safran souhaite tester et optimiser les moteurs pour ces carburants afin de se positionner comme l’un des principaux  fournisseurs demain. 

Erik Orsenna

Quels sont maintenant vos défis les plus importants ?

Tim Böltken

Le vrai défi c’est que nous manquons de temps. Nous sommes passés de l’étape du laboratoire à l'échelle industrielle en moins de 10 ans, mais nous ne pouvons pas attendre encore 10 ans pour que la réglementation soit clairement définie et que tout soit prêt. Nous devons accélérer dès maintenant sans quoi nous n’atteindrons pas les objectifs de 2030 et à fortiori de 2050. Notre technologie ne doit pas être un goulot d'étranglement, nous devons développer la production de masse et déployer notre technologie. Ce dont nous avons besoin, c'est d'électricité verte renouvelable ou d'hydrogène vert bon marché. Et pour ce faire, toute une chaîne de valeur doit être mise en place. Nous devons à tout prix accélérer, assouplir les réglementations afin de pouvoir construire des parcs d'énergie renouvelable beaucoup plus rapidement.
Il nous faut un cadre politique qui n'entrave pas mais qui au contraire accélère le développement de l'hydrogène vert. Et c’est vraiment ce qui nous pose problème aujourd’hui. Avec toutes les réglementations en place, les investissements sont particulièrement risqués, surtout en Europe. D'autres pays ou régions du monde sont beaucoup plus pragmatiques. Aux États-Unis, par exemple,  grâce à la loi sur la réduction de l'inflation, des milliards de dollars sont déployés pour booster cette technologie, tandis que dans l'Union européenne, les débats restent essentiellement centrés sur l'application de ces carburants. Faut-il les incorporer uniquement au transport aérien ou maritime, faut-il interdire les moteurs à combustion interne, etc. Les États-Unis viennent de décider que d'ici 2030, ils doivent produire 3 milliards de gallons de carburants de synthèse, soit 11.4 milliards de litres, et c’est énorme Cela contribue à booster cette technologie et à faciliter l’accès aux financements. Mais les États-Unis ne sont pas les seuls à pouvoir sauver le monde. Nous aussi, en tant qu’Union Européenne, nous sommes des leaders en matière de technologie. Mais nous devrions nous concentrer un peu moins sur les réglementations, et davantage sur la mise en œuvre et le développement de cette technologie, et nous comporter non plus seulement en leader politique mais aussi en leader technologique car cette technologie devra être déployée à l'échelle mondiale dès demain.

Erik Orsenna

Il y a toujours eu des transitions, des cycles entre périodes chaudes et froides. Ce qui se passe maintenant, c’est que ces transitions sont accélérées, avec le carbone qui prend de plus en plus d’importance, et que pour répondre à cette transition qui s’accélère nous devons nous mêmes accélérer les transitions naturelles. 

Tim Böltken

Exactement, ce n'est pas un combat entre technologies. Il ne s’agit pas d’opposer les e-carburants, l'électrification indirecte ou les carburants de synthèse aux solutions électriques à batterie. Nous devons déployer toutes les solutions dont nous disposons aujourd’hui car l'ennemi mondial et commun c’est la combustion de combustibles fossiles.  Nous appartenons à une infrastructure mondiale, un système économique mondial. Nous devons également nous assurer que l'énergie et les carburants durables, tout ce que nous utilisons, restent abordables. L'accès aux énergies renouvelables est un avantage concurrentiel et la population doit également pouvoir en bénéficier. Nous avons vu ce qui se passe dans certains pays quand les prix du carburant augmentent drastiquement et entraine des émeutes. Nous devons tous nous unir derrière cette gigantesque mission d’atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. C'est un défi immense et nous ne devons pas mettre tous nos œufs dans le même panier pour faire avancer les choses car, comme on le sait, nous n’avons que 25 ans pour rattraper les erreurs accumulées au cours des 150 dernières années.

Erik Orsenna

Au vu de la tâche immense que vous devez réaliser, avez-vous assez de compétences ? Est-ce que les jeunes sont assez formés dans les universités pour répondre à ces questions ? 

Tim Böltken

Nous avons l’avantage d’être une spin-off de l'Institut de technologie de Karlsruhe et de bénéficier de plus de deux décennies de recherche et de développement intensifs. Nous n'avons pas tout inventé tous seuls, mais nous avons pu nous appuyer sur des brevets et un immense savoir-faire. Et, bien sûr, nous collaborons avec de jeunes étudiants, des esprits brillants qui nous rejoignent parce qu'ils refusent de travailler pour une industrie chimique mondiale basée sur les énergies fossiles. Ils veulent avoir un réel impact sur la vie des gens et sur la planète. Nous avons un fort pouvoir d’attraction chez les jeunes, mais aussi chez les personnes expérimentées qui veulent nous aider à faire évoluer notre entreprise. Il est important de comprendre que nous n'avons pas besoin de former tout notre personnel monde car nous travaillons sur des processus chimiques connus. Que vous soyez un ingénieur chimiste, mécanicien ou électricien, sivous avez une certaine expérience, vous pouvez contribuer au développement  d'Ineratec en apportant vos compétences que nous accueillerons volontiers. Bien sûr, comme toutes les entreprises de haute technologie en Europe nous avons un cruel besoin de personnel hautement qualifié, c’est une ressource rare, je dois le reconnaître, mais tout ce que nous pouvons faire, c'est promouvoir nos activités, rappeler que nous avons besoin de cette technologie de toute urgence et de talents pour accélérer le développement de notre entreprise. Mais je suis très optimiste à ce sujet car les choses commencent à bouger et si nous nous y mettons d’arrache-pied, j’ai confiance dans l'avenir.

Erik Orsenna

Les jeunes aujourd’hui, on le sait, veulent donner du sens à leur travail. Une société comme Ineratec doit les attirer.

Tim Böltken

Exactement. Nous avons pour mission de créer un potentiel de recyclage de plusieurs mégatonnes de CO2 et tous les processus que nous appliquons sont strictement écologiques. Nous œuvrons donc vraiment pour un environnement vivable et pour offrir l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et post-fossile à toute la planète. C'est une vision que nous partageons avec tous nos collaborateurs, des plus jeunes aux plus chevronnés et nous faisons de notre mieux pour leur fournir un terrain d'entente au sein de notre entreprise.

Erik Orsenna

Vous avez été créés en 2016. Pour votre 10ème anniversaire en 2026, combien pensez-vous avoir de collaborateurs ?

Tim Böltken

La croissance de l'entreprise ne se résume pas à embaucher des personnes et à augmenter les effectifs, car l'organisation doit également avoir une certaine stabilité. Nous avons connu une forte croissance ces dernières années. Entre 2016 et 2023, nous sommes passés de 1 à 130 personnes. J’aimerais qu’on arrive à environ 200 personnes dans les métiers cœur d'Ineratec, mais bien sûr, avec tous les tours de table d’investissements que nous effectuons, nous avons aussi dans notre portefeuille un certain nombre de candidats pour d’éventuelles fusions ou acquisitions. Nous sommes donc constamment à la recherche d’entreprises qui pourraient nous aider à atteindre nos objectifs. Ce faisant, notre entreprise se développera, notre structure va grandir de même que nos besoins en personnel hautement qualifié et expérimenté.

Erik Orsenna

Merci Tim et à bientôt, car je suis un des très rares écrivains, et encore plus rares académiciens qui aiment visiter les usines. J’aime les gens qui inventent, ceux qui produisent du futur, et s’il y a quelqu’un qui produit un futur visible, c’est bien vous ! 

Tim Böltken

Vous serez toujours le bienvenu. Merci pour cet entretien.


Tim Böltken (PhD) est Directeur Général et Co-fondateur d’INERATEC. Ingénieur chimiste formé à l'Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), il a travaillé dans le domaine de la production d'hydrogène, de la catalyse et de la pétrochimie. Il a reçu le prix Peter-und-Luise-Hager du meilleur doctorat du KIT et a été classé parmi les « Business Punk Top 100 Innovators in Germany ».


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