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Je ne serais pas où je suis aujourd'hui si je n’étais pas passée par la Recherche
Portraits 25/01/2024

Je ne serais pas où je suis aujourd'hui si je n’étais pas passée par la Recherche

Ingénieure devenue, par hasard, spécialiste des moteurs, Micheline Montero  en a elle-même trois : apprendre, grandir et faire grandir les autres. Aujourd’hui Responsable du Département Stratégie, Arbitrages et Gestion des Actifs au sein de la Direction du Patrimoine de GBS Immobilier et Logistique,  Micheline nous prouve que la recherche peut vraiment mener à tout. Y compris à des fonctions en apparence très éloignées.

Si je fais du management et qu’en même temps j'apprends de nouvelles choses, ça me va !

La recherche attise une logique, une curiosité, une ouverture d'esprit, une envie d'apprendre qui font que, quel que soit le sujet vers lequel on se tourne ensuite, on saura s'en sortir.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ? 

Ma carrière est particulièrement atypique. Je suis arrivée chez Gaz de France en février 2006, après une thèse en énergétique et combustion. Ils cherchaient un ingénieur de recherche en cinétique chimique. Ma thèse, qui traitait de la combustion dans les moteurs automobiles, comportait une partie sur la cinétique chimique, alors j’ai postulé. Je ne connaissais rien à la combustion du gaz mais je connaissais la combustion du diesel et de l'essence…  C’est ainsi que j'ai découvert le milieu du gaz. Je suis restée dix ans au Crigen, où j'ai occupé plusieurs fonctions : ingénieure de recherche, cheffe de projet, cheffe de portefeuille de projets, puis cheffe de pôle. 

Quels sujets traitiez-vous au Crigen ?

Ils ont été divers et variés. J’ai travaillé sur la qualité de l'air intérieur, les moteurs GNV [le gaz naturel véhicule, ou GNV, également appelé biométhane carburant, est une alternative au tout pétrole], la combustion industrielle, les chaudières et les fours industriels, et à la fin j'ai été successivement cheffe de deux pôles, le premier plutôt orienté bâtiment et le second industrie. Pour l’anecdote, cela ne faisait pas un an que j'étais là que j'avais déjà dit à mon supérieur : « la technique c’est bien, mais ce qui me plaît c'est de manager des gens ». Même si mon supérieur n’a pas accédé à mes demandes immédiatement, et on peut le comprendre,  c'est là que malgré tout j’ai appris à fédérer les gens, à les accompagner, les faire grandir. Et parce que cette dimension me plaisait et que j’avais envie d’approfondir la partie humaine du management, j’ai quitté le Crigen pour les RH.

Effectivement, pour une ingénieure c’est plutôt atypique ! 

On peut le dire. J’ai passé deux ans d’abord aux RH puis au Département Relations Sociales,  où j’ai beaucoup appris. Là, j’ai eu accès à divers dossiers, appris à connaître beaucoup de gens, et fin 2018 j’ai saisi l’opportunité  de rejoindre ENGIE GBS [ l’entité regroupant les fonctions support du Groupe] et  j’ai intégré la Business Support Immobilier et logistique où j’ai repris une activité managériale. J’ai managé pendant quatre ans une équipe de gestionnaires immobiliers. Et depuis janvier 2023, je gère un Département qui traite de Stratégie, d’Arbitrage et de Gestion opérationnelle des Actifs. J’ai des équipes réparties sur toute la France qui gèrent un portefeuille de sites. Notre rôle est de décider, en fonction de leur occupation et de plusieurs autres critères, les travaux à réaliser sur les sites, leur devenir, et cætera. Autrement dit nous sommes représentant du propriétaire ENGIE SA en région. 

A l’origine, qu'est-ce qui vous avait poussé vers votre domaine de recherche ?

Le hasard complet !  J'ai toujours adoré la physico-chimie et j'ai eu l'opportunité de faire une thèse dans ce domaine-là. Je ne connaissais absolument rien aux moteurs, ni aux voitures, ni à la combustion du gaz. J'y suis allée comme je le fais souvent, avec mon grand sourire, et c'est passé ! Peut-être aussi parce que j’ai toujours été motivée par le fait d’apprendre de nouvelles choses.

On parle de moteurs ; alors au fond, qu’est-ce qui vous motive professionnellement ?

Ce n’est pas la technique, c'est le management, et mon deuxième moteur c'est d'apprendre. Donc si je fais du management et qu’en même temps j'apprends de nouvelles choses, ça me va ! C'est le côté curieux du chercheur : on est scientifique à vie !

Que vous a apporté votre passage par la recherche ?

La possibilité de changer de métier tous les deux ans à peu près, donc une vraie variété d'opportunités ! J’ai adoré mes dix ans au Crigen. J'y ai croisé plein de monde, appris une foule de choses, ça m'a permis aussi de savoir ce que j'avais envie de faire ou de ne pas faire. Je ne serais pas là aujourd'hui si je n’étais pas passée par le Crigen. Ce que je fais aujourd'hui, je le dois à la carrière que j'ai eue avant, donc c’est bien que la recherche mène à tout ! Ca attise une logique, une curiosité, une ouverture d'esprit, une envie d'apprendre qui font que, quel que soit le sujet vers lequel on se tourne ensuite, on saura s'en sortir.

Est-ce qu'il y a un mantra, une petite phrase qui vous guide au quotidien ?

Il y en a beaucoup.  Mais ce qui me m’anime, ce sont plutôt des leviers : apprendre et en parallèle grandir et faire grandir les autres. A partir du moment où j'ai ces trois dynamiques là, je suis bien.

Est-ce qu'il y a un don que vous rêveriez d'avoir ?

Le don d'ubiquité, surtout pour une maman comme moi, qui doit être partout en même temps. Ou avoir un clone, je ne sais pas, j’hésite encore !

Est-ce que vous auriez des idées, des solutions ou des conseils à proposer pour inciter davantage de femmes à s’engager dans la recherche ?

Le problème des femmes, c'est qu'elles se limitent, elles se mettent des barrières toutes seules. Alors certes, si on en a les moyens intellectuels, personne ne nous empêche de faire des études - personne ne m'a mis de bâtons dans les roues pour m’empêcher d’avoir un bac +8, même si j’ai fait ma thèse dans un environnement particulier,  exclusivement masculin - mais notre principal problème est de douter beaucoup. Les hommes, en majorité, ne se posent pas ces questions, ils foncent. Par exemple, une femme qui estime qu’elle n’a que trois prérequis sur les quatre exigés pour un poste ne se portera pas candidate, tandis qu’un homme ira même s'il n’en a qu'un ! Même si ce que je dis est caricatural, il y a un fond de vérité :  Nous avons tendance à nous limiter par excès de doute quant à notre légitimité. J’ai beaucoup travaillé là-dessus moi-même (et continue encore…). 

Pourtant, je trouve que la diversité des opinions, des visions, est essentielle, et que les femmes apportent quelque chose de précieux. Je sais qu'aujourd'hui il existe des formations pour les femmes, type « leadership au féminin », mais il faudrait les enseigner dès le collège. Les femmes et les hommes sont complémentaires avec des esprits structurés différemment. Et ça, il faut que les filles l’intègrent dès le plus jeune âge. 


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