Pour preuve, le nombre d’« éco-habitations » autosuffisantes qui séduisent aujourd’hui de plus en plus d’individus. Grâce à diverses innovations, on peut désormais se déconnecter du réseau électrique national, une opération qui, il y a encore une dizaine d’années, aurait nécessité une réduction drastique de la consommation d’énergie certains jours, selon la météo.
Tandis que les avancées dans le domaine du
stockage de l’énergie permettent désormais de garder en réserve les excédents
d’énergie pour les jours pluvieux ou sans vent, le prix des technologies
intelligentes, toujours plus efficaces, est de plus en plus compétitif, mettant
la vie hors réseau à portée d’une majorité de bourses. A quoi la « off-grid
life » ressemble-t-elle ? Voici un petit tour d’horizon des solutions les plus
récentes — et inspirantes :
Au Maroc, une équipe d’étudiants et d’organisations ont terminé la construction d’une maison en chanvre alimentée à l’énergie solaire. Le matériau utilisé pour la façade est un mélange de chanvre, de terre, de pouzzolane et de chaux, tous d’origine locale ; le tout surplombé par 24 panneaux solaires semi-flexibles, orientés dans toutes les directions afin de conserver la perte d’énergie sous la barre des 40%. La forme courbée des panneaux augmente en outre leur efficacité tout en protégeant leur envers des conditions météo parfois extrêmes de cette région semi-aride.
Le + : Les matériaux utilisés, en plus de provenir des environs, sont également bon marché, rendant la construction de ce foyer abordable pour les petits budgets. Cette habitation, assez grande pour accueillir une famille, revient à $120 000, soit deux fois moins cher que certains des modèles les plus onéreux de cette catégorie.
Envie d’un petit week-end éco-responsable ? Si vous vous trouvez dans le sud de l’Australie, allez donc faire un tour à Ironbank : un groupe de bénévoles y a construit la première géonef du pays officiellement approuvée par le conseil municipal.
Une géonef, kézako ? Il s’agit d’une maison entièrement construite en matériaux naturels et recyclés. Près de 60 volontaires se sont affairés à la réalisation de cet Airbnb pouvant accueillir deux personnes, à partir de bouteilles en verre récupérées et de pneus retravaillés. Encore plus « vert » : chaque partie de l’habitation a été pensée pour consommer le moins d’énergie (durable, bien évidemment) possible. La résidence est principalement alimentée au photovoltaïque et possède même un système d’eau chaude solaire.
Crédit Photo : Earthship Ironbank
Le + : Cette géonef est certes alimentée en énergie solaire, mais les pneus incorporés dans ses murs de façade fournissent une isolation thermique si efficace qu’ils rendent presque inutile le recours à d’autres solutions énergétiques high-tech.
Plus au nord du globe, le fournisseur municipal de logements Vätterhem prévoit de construire la première résidence à hydrogène de Suède. Ce bâtiment 100% autonome, totalement hors réseau, inclut une « coque solaire » : les façades, le toit et l’intégralité du vitrage de la résidence sont recouverts de cellules photovoltaïques.
Pour se prémunir contre les longs hivers scandinaves, l’idée est ainsi de stocker l'énergie produite dans de l'hydrogène gazeux qui pourra être converti en électricité et en chaleur via des piles à combustible. Mais l'innovation ne s'arrête pas là : le bâtiment disposera également d’un système d'eau circulaire, où la purification et la recirculation des eaux chaudes et grises permettra de réduire la demande en énergie. De plus, un système de ventilation hybride, de type « termite », chauffera l'air pendant l'hiver et le refroidira en été — gardant au minimum le besoin de ventilation.
Le + : Si les systèmes de gestion durable de l’eau (comme la récupération de la pluie ou le recyclage des eaux grises) se font de plus en plus courants, Vätterhem met les bouchées doubles en récupérant à la fois la chaleur émise lors processus d'électrolyse de l'hydrogène gazeux, et la chaleur diffusée dans l'eau de refroidissement qui entoure la pile à combustible. Au total : une réduction de 80% de l'énergie nécessaire au chauffage de l'eau.
Ressources naturelles limitées, circuits de distribution d'énergie plus courts… Les îles sont un terrain d’expérimentation idéal pour l'innovation hors réseau. Dans l'ouest de la France, un projet pionnier d’autoconsommation a récemment été inauguré, en partenariat avec la mairie de l'Île d'Yeu au large de la Vendée.
Baptisé Harmon'Yeu, ce projet entièrement financé par ENGIE représente la première « communauté d’énergie renouvelable » de ce genre dans le pays. Permettant à 23 voisins de partager et de stocker l'électricité produite par 64 panneaux solaires, installés sur cinq toits de cette communauté, le projet couvre 28% de ses besoins énergétiques. En plus de fournir les équipements photovoltaïques,
ENGIE a également développé le logiciel intelligent de distribution dynamique de l'énergie, via son centre de recherche ENGIE Laborelec.
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