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La géo-ingénierie contre le changement climatique
Emerging Techs 13/08/2023

La géo-ingénierie contre le changement climatique

Toujours controversées, les solutions de géo-ingénierie gagnent du terrain dans la lutte contre le changement climatique et ne sont plus un tabou pour atteindre les objectifs de température de l'Accord de Paris.

La géo-ingénierie est un terme générique faisant référence à des technologies hétérogènes que le public ne perçoit pas de la même manière. Certaines sont très controversées, d’autres beaucoup moins.

Pour les partisans de la géo-ingénierie, face à l'urgence climatique, le changement global du comportement humain à court terme est un pari plus risqué que le développement de la géo-ingénierie.

ENGIE Research & Innovation

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La prise de conscience du changement climatique a relancé des discussions souvent controversées sur deux autres approches possibles pour limiter le changement climatique :

  • l’élimination des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ambiante, en particulier le CO2 en tant que principal perturbateur climatique, appelée élimination du dioxyde de carbone (EDC)
  • la réduction ou le réfléchissement intentionnels du rayonnement solaire dans l'espace afin de minimiser le réchauffement climatique.

Ces approches ont été désignées collectivement sous divers noms, notamment géo-ingénierie, génie climatique et interventions climatiques. Bien qu'aucune des techniques proposées n'existe encore à des échelles suffisantes pour affecter le climat mondial, leur place ne cesse de croître dans les scénarios de changement climatique et les discussions politiques  (p. ex. l’application extensive des techniques d’élimination du CO2 de l'atmosphère dans un scénario du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)).

La géo-ingénierie est donc un terme générique faisant référence à des technologies hétérogènes que le public ne perçoit pas de la même manière. Certaines sont très controversées, d’autres beaucoup moins. Les risques et les avantages de cette approche ne sont pas encore pleinement compris par la communauté scientifique mais suscitent un intérêt grandissant.



Comment fonctionne cette approche ? 

Élimination du dioxyde de carbone (EDC)
L’EDC est un processus consistant à éliminer dans l’atmosphère le CO2 qui cause le réchauffement climatique par effet de serre. Puisque il agit à l’inverse des émissions, les pratiques ou les technologies qui éliminent le CO2 sont souvent décrites comme des "émissions négatives". Le procédé est parfois appelé plus généralement "élimination des gaz à effet de serre" s’il implique l’élimination de gaz autres que le CO2. Il existe deux grands types d’EDC :

- L’amélioration des processus naturels existants qui éliminent le carbone de l’atmosphère (p. ex., en augmentant son absorption par les arbres, le sol ou d’autres puits de carbone),
- L’utilisation de procédés chimiques pour, par exemple, capter le CO2 directement dans l’air ambiant et le stocker ailleurs (p. ex. sous terre). 
Les technologies à émissions négatives (TEN) sont impliquées dans les processus d’EDC.

Gestion du rayonnement solaire (GRS)
L’objectif de la gestion du rayonnement solaire (GRS) ou de la géo-ingénierie solaire (GS) est de diminuer la quantité de rayonnement solaire absorbé par une augmentation de l’albédo. Elles visent à renvoyer une très faible fraction de la lumière solaire dans l’espace afin de compenser partiellement le déséquilibre énergétique causé par l’accumulation des gaz à effet de serre.


Les controverses autour de la géo-ingénierie

La géo-ingénierie ne doit en aucun cas ralentir la transition énergétique vers la neutralité carbone et le déploiement de l’électricité et des gaz renouvelables, en particulier, elle ne doit jamais servir d’excuse pour continuer à utiliser des énergies fossiles. Il s’agit plutôt d’un frein d’urgence que nous pourrions devoir déployer pour nous assurer d’atteindre les objectifs de 1,5 °C ou 2 °C. Pour les partisans de la géo-ingénierie, face à l'urgence climatique, le changement global du comportement humain à court terme est un pari plus risqué que le développement de la géo-ingénierie.
À ce stade, 3 principaux aspects controversés de la géo-ingénierie peuvent être identifiés :

  • Acceptabilité sociale
De nombreuses ONG environnementales prônent une transformation de la société plutôt que le développement de technologies compensatoires. Par exemple, le WWF a résumé sa position de la manière suivante : « Penser que nous pourrons prolonger le "statu quo" sans changer nos comportements et notre mode de vie, en ne comptant que sur la géo-ingénierie, est un mensonge. Nous devons réduire notre contribution anthropique au changement climatique, et non pas essayer de le réparer en utilisant des technologies douteuses et en dépensant des fonds qui sont absolument nécessaires pour les mesures d’atténuation et d’adaptation ». 
Certaines technologies n’auront pas le soutien d’acteurs clés, comme la géo-ingénierie solaire et le stockage géologique. On peut noter que le boisement et le reboisement ne relèvent pas de ce type de débat, alors que de nombreux scientifiques alertent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une solution miracle et questionnent l’idée d’équilibre compensatoire.

  • Risque et impact
Les controverses sont également nombreuses chez les scientifiques quant aux effets et aux risques de la géo-ingénierie. Ces risques comprennent l’immaturité et l’impermanence des technologies, les coûts financiers élevés et la destruction de l’environnement pour la GRS (qualité de l’air et pollution atmosphérique, des océans et de la végétation).
Pour l’EDC, les incertitudes concernent davantage la perméabilité et la stabilité des stockages non biologiques (risques de fuite, d’activité sismique et de contamination de l’eau), alors que les incertitudes liées à la GRS portent davantage sur les effets climatiques à l’échelle mondiale. 
À ce jour, ces incertitudes ne permettent pas au GIEC de prendre pleinement en compte ces technologies dans ses scénarios (sauf pour le boisement). 

  • Questions de politique et de gouvernance
Enfin, la géo-ingénierie pose également des questions de politique et de gouvernance. Le développement de technologies ayant un impact mondial devrait nécessiter la mise en place d’une gouvernance internationale pour la coopération et la réglementation (y compris l’expérimentation, comme par exemple avec l’injection ou la pulvérisation de molécules). Concernant l’EDC, l’arbitrage et la médiation de l’utilisation des sols sont une question supplémentaire.
La mesure et l’attribution de crédits pour le CO2 capturé pourraient s’effectuer de manière unilatérale.

Principaux projets de géo-ingénierie représentatifs 



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Télécharger le rapport 2023 sur les technologies émergentes durables

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