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TreaTech, une solution verte et vertueuse de traitement des déchets
Viva Technology 03/06/2025

TreaTech, une solution verte et vertueuse de traitement des déchets

Spin off de l’EPFL, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, TreaTech a développé une technologie de gazéification hydrothermale qui permet de traiter les eaux usées ou autre déchets liquides industriels ou municipaux pour les transformer en gaz de synthèse.  Le fonds d’investissement ENGIE New Ventures a investi dans TreaTech en juin 2023.  TreaTech sera présente sur le stand d’ENGIE à Viva Technology du 11 au 14 juin, et Frédéric Juillard, CEO et fondateur, répond à nos questions.

Nous voulons pousser notre technologie dans ses retranchements, augmenter les débits, améliorer l’efficacité énergétique et nous confronter à de nouvelles typologies de déchets.

A Vivatech, nous espérons rencontrer quelques investisseurs parce que nous sommes en pleine levée de fonds.

Pouvez-vous nous présenter rapidement TreaTech ?

Nous avons développé une technologie innovante traitant plusieurs flux de déchets de manière durable et rentable, en particulier les déchets sous forme liquide, comme les boues d’épuration ou les effluents industriels.

La technologie est conçue pour exploiter la puissance de l'économie circulaire, atténuer le changement climatique et soutenir la transition énergétique mondiale vers les gaz renouvelables, en capturant des produits de valeur qui sont généralement exclus des solutions traditionnelles de traitement des eaux usées.

Cette technologie présente de nombreux avantages, notamment la rapidité de conversion du procédé, sa compacité, sa capacité à éliminer les bactéries et les virus et enfin à traiter les microparticules plastiques, ainsi que les PFAS, ces polluants éternels.

Vous étiez déjà présent avec ENGIE à Viva Technology en 2023. Que s'est-t'il passé pour vous depuis ? 

Le premier milestone post Vivatech 2023 a été la clôture de notre premier round de financement, où nous avons levé  9 millions de francs suisses avec différents partenaires. Cette levée de fonds nous a permis de compléter l'équipe et aujourd'hui nous sommes une quinzaine. 

Ensuite, notre plus gros milestone  a été le design, la construction et la mise en service de notre premier pilote industriel chez un client en fin d’année dernière. Ca fait donc quelques mois que nous opérons cette installation avec des déchets industriels.

Nous avons déposé plusieurs brevets, et nous avons commencé à collaborer en R&D avec le Lab Crigen (un des centres de recherche du Groupe ENGIE) et avec notre investisseur américain, Montrose Environmental Group. 

Et bien sûr, nous avons poursuivi nos efforts en business développement et nous avons à l’heure actuelle une cinquantaine de clients dans notre CRM. 

Qu'allez-vous présenter sur ce salon ?

Vu la taille de nos prototypes, nous ne pouvons malheureusement pas les apporter sur le stand, mais nous aurons des supports visuels, des brochures, des vidéos, etc… Et pour que les visiteurs puissent visualiser nos équipements, nous allons apporter des petits morceaux d’équipement haute pression, pour montrer dans quel type de de condition nous travaillons, ainsi que des échantillons de déchets et des sous-produits collectés après traitement, à savoir de l’eau ! 

Vous connaissez déjà Vivatech puisque vous étiez là il y a 2 ans. Quelles sont vos attentes pour cette nouvelle édition ?

Nous avons la chance d'être accueillis sur le stand ENGIE, ce qui nous permettra de faire un « catch-up » avec nos interlocuteurs chez ENGIE qui seront sur place. Je me réjouis aussi de rencontrer les autres startups du portefeuille d’ENGIE New Ventures qui seront également sur le stand et avec lesquelles nous avons des synergies intéressantes, notamment sur la valorisation du CO2.

Vivatech est vraiment un énorme événement et je ne m'attends pas forcément à y trouver des fournisseurs ni des clients, mais j’espère rencontrer  quelques investisseurs parce que nous sommes  en pleine levée de fonds. J'ai vu que le salon offrait une plateforme sur laquelle on pouvait se connecter avec certains investisseurs, j’irai donc sans doute pitcher à droite et à gauche.

Vous disiez que vous étiez en pleine levée de fonds. C'est votre prochain challenge ?

Oui, c'est clairement notre prochain challenge ! 

Evidemment, il y en a toujours d'autres, comme le pilote dont je vous ai parlé, que nous opérons maintenant depuis quelques mois et sur lequel nous avons environ 500 heures d'opération. Pour ce pilote, nous avons toute une liste de de KPI à valider, notamment celui de faire 1000 heures. 

Ensuite, nous voulons vraiment essayer de pousser la technologie, traiter d'autres types de déchets qui représentent un peu plus de challenge pour nous. Nous avons commencé avec ce que nous connaissions très bien, que nous maîtrisons, et maintenant il faut pousser cette unité dans ses retranchements, augmenter les débits, améliorer l’efficacité énergétique et nous confronter à de nouvelles typologies de déchets. 

Nous avons un autre projet avec l’un de nos investisseurs basé en Arabie Saoudite, dont les déchets qui contiennent beaucoup d'eau sont incinérés aujourd’hui. En Arabie Saoudite, l'eau a une autre valeur que chez nous et leur gouvernement les pousse vraiment à trouver des solutions plus efficientes. Ils sont un peu intéressés par la production de gaz mais surtout par le fait que notre solution peut recycler l'eau qu’ils vont pouvoir ré-utiliser sur place. 

Quelle est la question que vous auriez aimé que je vous pose ?

Quelle est la vision de TreaTech vis-à-vis de la lutte contre le changement climatique ?

A l’heure actuelle, on assiste à une évolution de certains acteurs au sujet du gaz, avec une volonté de tout électrifier. Or à l'heure actuelle, certains de nos clients industriels ne peuvent pas passer au tout électrique. Ils ont besoin de températures que ni l’électricité, ni l'hydrogène ne pourront leur amener.  Depuis peu nous constatons que le réseau de GNV (gaz naturel véhicule) qui était assez bien desservi en Suisse l’est de moins en moins. Nous sommes donc un peu inquiets de cette mise à l’écart du gaz.

Notre chance, c’est que notre mission principale est l'élimination de déchets, même si nous en faisons du gaz grâce aux catalyseurs que nous avons développés pendant des années. Si demain le monde ne veut plus que de l'hydrogène ou de l'électricité, nous brulerons ce gaz pour en faire de l'électricité ou de l'hydrogène, mais ce n’est pas forcément le meilleur chemin vers la transition écologique. 

Nous nous posons beaucoup de questions sur la façon dont l'avenir se profile. Quelles seront les prochaines décisions de la Commission Européenne, qui sont parfois prises à un niveau politique qui n’a pas forcément toujours une vision globale des réalités économiques. Dans ce contexte, c'est rassurant de savoir que certains grands groupes comme ENGIE, qui sont des leaders de la transition énergétique, ont une position plus nuancée. Et nous sommes prêts à les aider à reverdir le gaz.  


Rendez-vous du 11 au 14 juin sur le stand d’ENGIE (J39) à Paris, Porte de Versailles, pour découvrir TreaTech et bien d’autres solutions innovantes qui font d’ENGIE un acteur majeur de la transition énergétique.


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