SAMP : vers l'infini et au delà !

En quoi consiste votre technologie ?

Notre solution s'appelle Shared Reality, « réalité partagée » en français. Elle consiste à mettre entre les mains de toutes les équipes qui interviennent autour d’un site industriel une « 3D intelligente » qui reflète la réalité concrète du site, c’est-à-dire qui réconcilie toute la documentation technique – malheureusement jamais à jour -, avec la réalité du terrain capturée via un scan 3D. L'intelligence artificielle permet automatiquement de détecter dans les scans 3D tous les équipements du site - pompes, vannes, tuyaux… - et de faire le lien avec les plans, les schémas, les inventaires. Ainsi, l’utilisateur peut immédiatement vérifier la cohérence de l’ensemble, constater les écarts existants et procéder aux corrections qui s’imposent. Shared Reality permet donc à tous les acteurs de terrain d’un site de préparer leurs interventions de manière sereine. Si l’on doit résumer notre proposition de valeur en une phrase, c'est « zéro mauvaise surprise sur site » ! 

Il y a un an, vous étiez déjà présent aux côtés d’ENGIE sur le salon Viva Technology. Que s’est-il passé depuis pour vous ?

Une très forte accélération commerciale, avec pas mal de nouveaux clients dans différents domaines : énergie, eau, déchets, chimie, agro-industrie, pharma. Nous avons aussi développé deux nouvelles innovations au sein de notre produit que nous allons présenter à Vivatech.

Quelles sont ces nouveautés ?

La première, c’est un « corporate cockpit ». On se rend compte qu'il y a une dimension très RH à ce qu'on fait ; c’est d’ailleurs pourquoi nous appelons notre outil « réalité partagée ». Au départ, il était vraiment dédié aux personnes qui faisaient de la maintenance et des travaux. Or il est de plus en plus utilisé par nos clients à travers toute leur organisation, des nouveaux arrivants qui se forment aux sous-traitants et jusqu'au Top Management. Pour la première fois, avec Shared Reality, ils ont une solution transverse, qui permet à toutes les équipes d’utiliser les mêmes outils, les mêmes procédures et les mêmes données. On dit souvent qu'on réconcilie les « cols blancs » et les « cols bleus ». 

Cet aspect, nous souhaitons le mettre très en avant. C'était une demande forte du Top Management d'ENGIE ainsi que de nos autres clients « grands groupes » que de disposer d’une vue globale de toutes leurs installations, dans le monde entier, que ce soit un barrage hydroélectrique, une centrale nucléaire ou un site de stockage de gaz, et de pouvoir sur un seul et même outil consulter leurs indicateurs de management puis zoomer jusqu'au plus petit boulon.  Aujourd’hui, via le « corporate cockpit », nous proposons cette continuité numérique, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, depuis le Top Management jusqu’à des dimensions hyper spécifiques des sites équipements. Et ça, nous sommes les seuls au monde à le faire. 

Et la deuxième innovation ?

Elle est actuellement en version bêta chez quelques clients, mais nous allons la diffuser plus largement dès Viva Technology. C'est un nouveau module qu'on appelle aujourd’hui de son nom de code, Generated Reality, « réalité générée ». Nous sommes désormais capables, depuis le scan 3D, non seulement de montrer les écarts entre la réalité et les documents, mais aussi de commencer à générer un certain nombre de livrables, de documents manquants, de plans, et même de modèles 3D pour les ingénieurs, qui leur permettront de remodéliser des pièces ou des ensembles de systèmes de l’installation. Avec ce module, les équipes d’ingénierie, internes ou externes, vont pouvoir se concentrer sur leur cœur de métier : réfléchir aux meilleures évolutions et modernisations de leur site, plutôt que de passer des mois entiers à documenter l’existant.

Sur ce site, nous parlons d'innovation. Si vous deviez n’en retenir qu’une dans l'histoire, ce serait laquelle ? 

J'aime quand une technologie incroyable est insoupçonnable, et que son usage est d'une simplicité telle qu’on a l'impression qu’elle a toujours existé. C'est ce qu’a réussi Google avec Street View, que tout le monde sait utiliser en deux clics, et c’est ce que l'on fait chez Samp avec notre solution qui est prise en main par les utilisateurs en quelques minutes. Un très bel exemple inspirant est le Polaroïd, qui est un concentré d’optique, d’électronique et de chimie et que n’importe qui sait utiliser sans la moindre notice. Et c’est un outil qui capture la réalité, tout ce qu’on aime chez Samp…

Et après Viva Technology, quels seront vos prochains challenges ? Vous nous avez parlé de nouveaux marchés…

Nous avons nos premiers clients au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique et au Portugal. Les choses s’accélèrent également en Italie et aux Pays-Bas. Effectivement, le but c'est de nous déployer chez tous les grands comptes d'Europe de l'Ouest. Il y a un marché colossal. Notre solution plaît énormément, les gens en perçoivent la très forte valeur tangible. Il faut répondre à cette demande. L’enjeu de décarbonation et de modernisation de l’industrie est fondamental, et chaque jour compte !