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La force de l'équipe
Diversité 06/03/2023

La force de l'équipe

Marlène est française, Antonio est péruvien, ils travaillent tous deux dans la ligne d’activités "International and Emissions" chez Laborelec, partagent une belle complicité et forment, comme le dit Marlène, un super duo franco péruvien ! Nous leur avons posé quelques questions sur leur parcours et leur vision de l’égalité professionnelle.

L'égalité professionnelle c'est percevoir la réelle valeur ajoutée de ses collègues au-delà des différences et faire en sorte que tout le monde soit sur un pied d’égalité, avec une reconnaissance salariale identique. Marlène

La différence de pouvoir entre les hommes et les femmes dépend de l'éducation et de l'exposition au monde extérieur. Antonio

Quelques mots sur votre parcours professionnel ? 

Marlene 

J’ai un diplôme de commerce international durant lequel j’ai pu réaliser un stage à Londres, puis un diplôme européen en Management International (DEMI) réalisé en Pologne. J’ai ensuite validé mon année par un stage en Belgique dans une société de trading pétrolier où je suis restée pendant 6 ans en tant que commerciale négoce avec mon propre portefeuille client. Je suivais les clients internationaux de A à Z pour différents types de produits comme les fiouls lourds, les distillats et les produits spéciaux sur les volets prospection, trading pétrolier, marketing, transport, douanes et gestion du stock.

Après ce passage dans le monde pétrolier, j’ai voulu mieux comprendre le monde de l’énergie dans sa globalité et en 2018, j’ai commencé à travailler en Sales chez Tractebel dans le département Energy. En Juin 2021 j’ai intégré Laborelec en tant que Offering & Sales Officer dans le département Emissions & International.

Antonio

Je suis péruvien et ingénieur en électromécanique. 

Après mes études au Pérou, j'ai commencé à travailler dans le secteur minier en Amérique du Sud pendant près de 2 ans. Mais j'ai senti que ce n'était pas ma vocation et je me suis rendu compte que je préférais travailler dans le secteur de l'énergie. 

En 1998, j'ai rejoint ENGIE au Pérou, où j'ai travaillé dans presque toutes les activités du groupe, de la construction de centrales électriques, en passant par leur maintenance et leur exploitation, jusqu'au secteur du gaz naturel. 

En 2007, j'ai commencé un nouveau trajet dans le domaine de la R&D et de l'expertise chez Laborelec, où j'ai eu l'occasion unique de travailler dans différents domaines d'expertise et à des postes allant de l'expert KAM, au Branch Manager, et enfin à mon poste actuel de Sales Manager, en Belgique et dans notre succursale au Chili.

Avec Marlene, nous sommes responsables des ventes et donc de la rentabilité de notre département. Il est très important pour nous d'avoir la coopération de toute l'équipe. J'utilise une grande partie de mon expertise technique pour travailler avec Marlene et nous nous complétons sur les aspects commerciaux et techniques.

Pouvez-vous résumer votre mission en une phrase ?

Marlène

Par le biais d’offres commerciales, je fais le pont entre le langage technique de nos experts et je m’occupe de la logistique. Mon but étant de représenter au mieux Laborelec et répondre aux besoins identifiés des clients.

Pour vous, être une femme / un homme dans ce métier, c'est plutôt un avantage ou plutôt un inconvénient ? 

Marlène

Chez ENGIE, c’est assez neutre je ne ressens pas de différence, même si je trouve que dans ce milieu, qui parfois est très masculin, la diversité que j’apporte en tant que femme est toujours un plus. En particulier sur le plan commercial, j’apporte une autre vision parfois complémentaire de celle de mes collègues.

C’était très différent dans le trading pétrolier où je travaillais avant. C'est le secteur où j'ai subi, je pense, la plus grande différence de traitement dû aux clichés sur le fait d’être une femme, de nationalité française et d’être plus jeune que la moyenne. Dans certaines circonstances, j’ai dû m’imposer et me créer une place pour être entendue et respectée à ma juste valeur.

Antonio

Je suis une exception dans ma famille, je suis le seul homme au milieu de beaucoup de femmes. J'ai toujours travaillé et partagé avec des femmes. Pour moi il n'y a pas vraiment de différence, ni avantage ni désavantage au fait de travailler avec des femmes. J'ai travaillé avec des hommes et des femmes très compétents au cours de ma carrière. 

Dans certains secteurs de l'industrie, c'est probablement encore difficile pour les femmes. Mais chez ENGIE, le plus important est la motivation et la compétence de l'individu. Notre équipe est très internationale,  Il y a des français, péruviens, italiens, antillais, iraniens, bosniaque,  et le plus important pour moi c'est la motivation au sein de l’équipe, les relations entre les personnes et la diversité. 

Pour vous, l’égalité professionnelle c’est… ?

Marlène

C’est percevoir la réelle valeur ajoutée de ses collègues au-delà des différences (âges, sexe, années d’expérience, nationalité, diplôme, physique etc ) et de faire en sorte que tout le monde soit sur un pied d’égalité, avec une reconnaissance salariale identique. 

Marlène, je suppose que dans ton travail précèdent, tu as peut-être vécu des anecdotes en rapport avec la mixité professionnelle ? 

Marlène

Des anecdotes j’en ai beaucoup en effet, c’est un autre milieu…  Mais c’est difficile en tant que femme entourée d’hommes de savoir à quel moment on doit s’offusquer et quelle est la limite où on ne sera pas ridicule en signalant ce genre de comportements. 

Ces 6 années ont forgé en moi un rapport à la normalité vis-à-vis de la place de la femme en entreprise qui était erroné . En effet chez ENGIE je me réjouis de voir que l’égalité homme/femme est à un stade beaucoup plus avancé. 

Et toi Antonio ? Est-ce que par exemple dans le secteur des mines tu as rencontré des situations ou des clichés sur la répartition du travail entre hommes et femmes ?

Antonio 

Pendant la période où j'ai travaillé dans le secteur minier, je me suis rendu compte que le travail des femmes dans les exploitations éloignées était très difficile, surtout avec des enfants. Les mines sont très distantes des villes, et on ne peut pas rentrer chez soi tous les soirs. Je pense qu'il y a probablement plus de flexibilité aujourd'hui. 

Mais le problème est plus global. Dans les petits villages du Pérou, ma femme et moi avons constaté que la différence de pouvoir entre les hommes et les femmes dépend de l'éducation et de l'exposition au monde extérieur. L'éducation et de meilleures conditions de vie contribuent à réduire ces différences.

Quelle dimension de votre métier trouvez-vous la plus passionnante ?

Marlène 

Mon travail comporte une grande partie de relationnel qui me passionne énormément, que ce soit avec les clients, les fournisseurs, les transporteurs et mes collègues. C’est toujours un challenge de répondre exactement aux besoins de ceux-ci mais la satisfaction que ça m’apporte quand c’est le cas est un réel driver pour moi.

Antonio

Pour moi c'est l'opportunité de lier l'expertise et le management. Avoir beaucoup d'expertise, être en mesure de la transmettre aux clients et aussi veiller à avoir un bon résultat. 

Ce que je trouve de plus en plus important, c'est le côté relationnel avec les collègues. Sans une bonne équipe très motivée nous ne pourrions pas atteindre nos objectifs. 

Quel est le projet le plus fou sur lequel vous ayez travaillé ?

Marlène

Que ce soit chez Tractebel sur des grosses offres ou dans le trading lorsque les raffineries françaises se sont mises en grève, et que les revendeurs français venaient commander en Belgique 24/24  et 7j/7, ce sont toujours des moments stressants mais aussi ceux dont je garde les meilleurs souvenirs grâce aux collègues et à l’ambiance créée au sein de l’équipe

Etant chez Laborelec depuis peu, j’aime m’investir pour maintenir la cohésion de mon équipe, rencontrer d’autres collègues au sein du Ypn (Young professionals network) où je suis impliquée,  et au travers de différentes actions telles que TADA qui a pour but de faire découvrir les nouveaux métiers à des enfants défavorisés.

Antonio

En 2001, au Pérou, il y a eu un très gros tremblement de terre, de magnitude 8,4. De nombreuses personnes sont mortes et il y a eu un black-out total. Notre défi était de réapprovisionner et de maintenir l'approvisionnement en électricité de toute la communauté. Nous avons travaillé avec toute l'équipe pour redémarrer les centrales électriques qui avaient été endommagées et/ou prévenir d'autres dommages à des équipements clés tels que la turbine à vapeur. Certains collègues qui n'avaient pas de famille dans la ville où nous vivions et moi-même étions à la centrale, tandis que d'autres collègues dont la famille les attendait à la maison sont rentrés chez eux. Nous avons travaillé toute la nuit et les jours suivants, avec beaucoup de difficultés, pour remettre la centrale en état de marche. 

Ce que j’ai trouvé le plus excitant, c'est la collaboration entre les personnes et l'empathie entre les collègues qui devaient rester à la maison et ceux qui travaillaient sur la centrale.


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