Dans des moments d’incertitude ou des revers, le fait de me dire « je vais trouver une solution » m’a permis de rester à flot.
Je suis née en Inde, dans la ville de Nagpur. Ma mère a été professeur de lycée pendant 40 ans, mon père et mon frère sont tous deux ingénieurs. J'ai eu la chance de faire mes études dans une bonne école et j'ai régulièrement obtenu des bourses.
Mon père était un lecteur passionné et bien que n'ayant pas beaucoup voyagé, même en Inde, j'ai vu le monde à travers ses histoires. À 22 ans, après des études en génie chimique, j’ai été admise à l’Université de Pennsylvanie où j’ai fait mon master. J'ai ensuite déménagé en Norvège pour suivre le programme de formation supérieure au centre technologique (l'équivalent d'un laboratoire d'entreprise) d'Hydro Aluminium, dans une jolie ville de 3000 habitants au bord d'un fjord magnifique.
Là-bas, j’ai eu la chance d’avoir une femme manager formidable (et cette chance se poursuit chez ENGIE). J'ai acquis grâce à elle d'importantes compétences en leadership, comme gérer une équipe très diverse en termes d'expérience, de culture, de compétences techniques, etc.
J'ai déménagé plusieurs fois par la suite, au Portugal puis de nouveau aux États-Unis, faisant de courts passages dans des start-ups, pour préserver la qualité de ma vie de famille. Nous avons finalement déménagé avec notre fils de 2 mois à Singapour et j'ai commencé un doctorat.
J'ai toujours été une ingénieure chimiste « honteuse » et dès mon premier emploi, j'ai cherché des missions en lien avec mes préoccupations environnementales. Je suis restée fidèle à ces sujets, sous des angles différents, avec des études de faisabilité sur le captage du CO2 en Norvège, des recherches liées à la tribologie des éoliennes offshore pour mon doctorat, ou sur les stratégies de décarbonation pour mon post-doc au laboratoire CARES de Cambridge.
L’an dernier, j'ai cumulé plusieurs missions pour le Lab Singapour, comme la gestion d'un programme de recherche, la direction d'une équipe formidable et la supervision de la plateforme de test REIDS, pour en citer quelques-unes.
J'aime la variété et les défis et c'est exactement ce que m’apporte ce poste.
Les défis liés à la pertinence dans le domaine de la recherche sont importants. Au cours de cette dernière année, j'ai beaucoup aimé comprendre le positionnement d'ENGIE sur différents sujets, sa pertinence dans le paysage de la décarbonation, ainsi que son application à mon équipe et aux sujets que nous abordons.
Je me suis occupée du sujet principal du laboratoire, qui est lié aux EMS (Energy Management Systems), et l'équipe a évolué dans divers aspects du sujet, se renforçant de jour en jour. Nous avons également exploré de nouveaux sujets, notamment le solaire, les e-carburants, l'hydrogène. J'apprécie la flexibilité qui m’est donnée d'approfondir ces sujets afin de garantir l’agilité de notre approche en tant que laboratoire.
Gérer une équipe dédiée à un site et une équipe de recherche a également été un excellent apprentissage, compte tenu des différences entre théorie et mise en œuvre pratique. En plus des sujets mentionnés, mon équipe intervient sur le sujet des Green Data Center et nous interagissons également avec l’équipe dédiée aux réseaux de froid sur certains projets.
La taille de notre laboratoire me permet une vue d'ensemble et une implication dans des aspects allant au-delà de la recherche. Nous entretenons aussi d'excellentes relations avec les entités commerciales locales et cela a été un excellent apprentissage de les soutenir sur des sujets liés à la recherche.
Compte tenu de l’ampleur des sujets et de la charge de travail, je peux dire qu’il n’y a pas une journée où je me sois ennuyée l’année dernière !
Certainement ! Je prends des cours de Kathak, une danse classique indienne et je viens de passer mon examen de 5e année.
J’adore lire, mais j’aime aussi écrire. Je ne suis pas très régulière ces derniers temps, mais je me suis essayée à la poésie ainsi qu’aux contes pour enfants. Je rêve d’être publiée un jour.
J'aime aussi voyager en famille et ce sont mes souvenirs préférés, comme nos vacances incroyables dans l’Himalaya. D'ailleurs, n'hésitez pas à me solliciter si vous avez besoin de recommandations et de conseils !
Oui, j'écris principalement en anglais, même si j'ai écrit quelques textes en hindi et en marathi, ma langue maternelle.
Je parle couramment l'hindi, le marathi et l'anglais. L'hindi n'est pas une langue nationale, mais il est très largement parlé en Inde. Le marathi est ma langue maternelle et l'anglais est la langue dans laquelle j’ai fait mes études. Je parle aussi un norvégien de base, même si je le parlais beaucoup mieux il y a quelques années. Et je prévois de commencer bientôt à apprendre le français.
Je pense que c'est "Je vais trouver une solution". Ce n’était pas mon mantra quand j'étais plus jeune, mais j’ai pris conscience progressivement que c’était ma nature.
Dans des moments d’incertitude ou des revers, le fait de me dire « je vais trouver une solution » m’a permis de rester à flot, surtout ces dernières années. Cela me donne une vision très objective de la plupart des choses, à rester calme et cela m'a beaucoup aidée au travail comme à la maison.
Je crois que oui. De plus, je me rends compte qu’il est normal de n’y arriver que partiellement parfois. C'est quelquefois difficile d'appréhender pleinement ce qui est devant soi, alors il faut faire au mieux et passer à autre chose. Ce n'est pas grave.
Oui, c'est effectivement un sujet très important pour moi. Je parlais récemment de nos initiatives RSE avec la responsable du développement durable pour la région AMEA, Daxita Rajcoomar. Attirer les femmes dans les filières scientifiques est un des piliers sur lesquels nous travaillons et que nous cherchons à développer chez ENGIE. Plus les écolières auront des modèles féminins dans les sciences, plus elles pourront s’imaginer elles-mêmes dans ces carrières.
Dans mes postes précédents, j'ai été personnellement confrontée à des attitudes régressives, dans des contextes où les congés de maternité étaient assimilés à des « vacances » et à « un manque de sérieux dans le travail ». Je pense que c'est aux grandes organisations comme la nôtre de faciliter et de mettre en place des mécanismes permettant aux femmes de réintégrer le marché du travail après une grossesse ou une pause dans leur carrière, et ainsi limiter le nombre de femmes qui abandonnent leurs études ou leur travail.
Je dirais empathie, objectivité et calme (le calme étant une conquête plus récente). Cela m'a beaucoup aidée à approcher les gens, à vraiment comprendre leur point de vue et à trouver des solutions. C'est ce que j'appelle le quotient émotionnel (QE).
Dans le cadre de la recherche, le QI est vénéré mais j’aimerais que le quotient émotionnel le soit aussi. C’est tout aussi important, sinon plus. Je vois à quel point cela m'aide et je suis certaine que cela peut aider les équipes à mieux travailler ensemble et à maintenir la motivation et le respect mutuel.
L’intelligence émotionnelle est pour moi un élément crucial à intégrer au travail (et dans notre vie) pour prendre soin de nos semblables.
Abonnez-vous à la Newsletter ENGIE Innovation