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La finalité comme moteur - Xavier Jaspar, Laborelec
Portraits 05/01/2023

La finalité comme moteur - Xavier Jaspar, Laborelec

Xavier Jaspar est le CIO (Chief Information Officer) de Laborelec. il est entré à Laborelec en 2008 après des études d’ingénieur civil (Polytech) avec une spécialité en mathématiques et en électricité, puis un doctorat où il s’est spécialisé en télécom digitale.

L’énergie est un bien commun, elle est au cœur de la transition écologique et cette finalité m’inspire.

J’ai la chance de faire partie d’un environnement où tout commence à converger de façon satisfaisante : être au cœur de la transition énergétique et créer des produits qui vont y contribuer .


Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir le secteur de l’énergie ? 

Après ma spécialité en télécom digitale, j’ai préféré quitter ce domaine. Je n’avais pas envie de travailler sur des technologies qui permettraient un jour de regarder des vidéos sur smartphone. Cette finalité ne m’inspirait pas et l’idée que tout le monde soit connecté sur son téléphone en continu jusqu’à ne plus parler à son voisin me semblait absurde!
A cette époque, j’ai entendu par hasard un extrait d’interview dont un message m’a marqué : « Ce qui a mis fin à l’esclavage n’est pas tellement la bonté soudaine de l’homme, mais plutôt le fait qu’il est devenu moins cher de faire fonctionner des machines avec de l’énergie (fossile) que de nourrir des esclaves. » Il s’agissait de Jean-Marc Jancovici, je l’ignorais à l’époque.
Cette phrase est certes profondément troublante, mais a eu le mérite de me faire prendre conscience de l’importance stratégique de l’énergie. L’énergie est un bien commun, l’accès à l’énergie est même devenu un droit et un service public. Elle est aussi stratégique pour les pays, ce que révèle tout particulièrement la crise ukrainienne. Elle est au cœur de la transition écologique et cette finalité m’inspire.
Je suis arrivé à Laborelec en 2008 comme expert. Je suis ensuite devenu manager d’une équipe rassemblant mathématiciens, développeurs de logiciels techniques et développeurs de logiciels embarqués. 

Quelles sont tes fonctions aujourd’hui ?

En 14 ans, si l’intitulé de ma fonction est plus ou moins resté le même, c’est le contenu de cette fonction qui a évolué !
Au début, ma première priorité était le people management, afin de transformer un groupe de collègues en une équipe. Pas toujours facile à l’âge de 30 ans de gérer des personnes ayant souvent le double de mon âge ! Cependant, au bout de quelques années, un sentiment d’équipe et un vrai dynamisme se sont installés, facilités entre autres par l’arrivée de nouveaux embauchés. En parallèle, je me suis impliqué dans les processus de gestion de projet : comment faire de l’IT industrielle, de façon correcte, avec une garantie de qualité et un travail collaboratif.
La suite de l’histoire racontée ci-dessous est un travail d’équipe. 
Au début, nous étions très peu impliqués dans la R&D. Avant que la transition énergétique ne s’amplifie, nous étions plutôt sur des sujets historiques de Laborelec liés aux centrales thermiques. A partir de 2012-2014, progressivement nous avons travaillé sur l’accélération du développement de produits, et dans le même temps, la transition énergétique s’est amplifiée, avec des besoins digitaux accrus dans les programmes de recherche. Ma fonction de manager impliquait de gérer une équipe qui combine à la fois la R&D et le développement de produits. 
Aujourd’hui, nous faisons beaucoup de R&D autour de la transition énergétique. Il faut gérer à la fois l’horizon long terme de la R&D et le très court terme des produits digitaux. Cela reste un challenge, tant pour identifier les bonnes priorités (court terme versus long terme) que pour organiser les équipes (R&D versus industriel). Progressivement ont émergé certains sujets, notamment les systèmes de gestion d’énergie (en anglais, energy management system, EMS), sujet que je pousse depuis 2012. En 2021, cette thématique EMS, devenue un programme prioritaire pour ENGIE R&I, est désormais portée par d’autres collègues, et j’interviens sur ce programme en tant que CTO.
Parallèlement, je suis CIO de Laborelec depuis 2015. 

Qu’est ce qui te passionne dans ton travail ? 

Tout d’abord les gens ! J’adore le contact, j’aime que les gens travaillent ensemble, collaborent et créent une dynamique positive vers une finalité positive. 
Mon autre motivation est de mettre la technologie au service direct de l’entreprise. Je ne pourrais pas travailler purement pour la beauté de la technologie, sans valorisation concrète à court terme. Travailler sur un projet technologiquement moins avancé peut sembler moins motivant pour l’ingénieur que je suis, mais c’est très satisfaisant de constater la valeur dégagée, surtout lorsqu’elle subsiste 5 ans plus tard. 
Parmi mes passions : la finalité, développer des produits, travailler avec les gens, collaborer.
Ce que j’adore dans les produits, c’est leur réplicabilité : on développe une fois, et c’est utilisé de nombreuses fois, cela rend service longtemps. La finalité de nos actions est d’être utile, et ceci peut se mesurer notamment par l’augmentation des revenus de l’entreprise (avec un produit ou service qui se vend), ou par l’amélioration de l’efficacité du fonctionnement de l’entreprise. 
La finalité ultime est de contribuer à un monde meilleur demain. Et sur ce point, j’ai la chance de faire partie d’un environnement où tout commence à converger de façon satisfaisante : être au cœur de la transition énergétique et créer des produits qui vont y contribuer .

En dehors du boulot, as-tu d’autres passions ? 

Oui, de par mon côté extraverti, j’aime rencontrer de nouvelles personnes, discuter. Ça ne se voit pas forcément beaucoup dans le cadre du travail car je suis toujours au taquet, et chaque minute est comptée. Mais dans le privé, j’arrive à être plus relax et j’aime passer du temps avec ma famille, mes amis, et rencontrer de nouvelles personnes.
J’adore écouter de la musique, en particulier chez moi, partout dans la maison. Mon plaisir est de transformer toute tâche en occasion d’écouter de la musique, même si la meilleure façon est de m’assoir et tout simplement écouter. 
Quel type de musique ? Je dirais pop rock, alternatif, ou musique classique. Quelques exemples : Oscar and the Wolf, Archive, AaRON, Ozark Henry, Imagine Dragons, Radiohead, dEUS, Led Zeppelin, mais aussi Bach, Rachmaninov et Mozart.

En quoi penses-tu que la recherche et l’innovation sont importantes pour le Groupe ? 

Elles sont importantes pour positionner ENGIE suffisamment tôt sur les bonnes niches de marché, ou rendre ENGIE plus efficace, avec les bonnes premières versions de produits, qu’elles soient développées en interne ou sourcées en intégrant des technologies du marché dûment évaluées. Ainsi, beaucoup de mes collègues travaillent sur le sourcing de startups ou le test de technologies. 
Prenons un exemple : l’innovation sur les parcs solaires est telle que gagner quelques fractions de % sur des parcs de centaines de mégawatts peut faire la différence entre un projet remporté ou non. 

Ta vision du futur de l’énergie ? 

Il y a la version réaliste (ou pessimiste ?) d’un monde où les ressources ne seront pas suffisantes pour assurer notre train de vie actuel. Cela demandera de gros efforts à la population (pour adapter sa manière de vivre) et elle risque de mettre la triple crise (énergétique & ressources, économique et climatique) sur le dos du politique, plutôt que devenir acteur informé et réfléchi. Je crains que l’avenir ne soit pas rose de ce côté —c’est un euphémisme—, et il y aura  de la part des politiques et des entreprises qui travaillent sur les ressources, un devoir de communication et d’éducation. Même si cette version du futur est difficile, cela reste passionnant et exigeant pour ceux qui travaillent dans le domaine : le devoir de faire du mieux possible avec les ressources dont on dispose. 
La version optimiste serait d’arriver à identifier ou accélérer de nouvelles technologies, comme la fusion nucléaire ou des technologies de stockage vraiment phénoménales, combinées avec une sobriété des ressources. Au passage, certaines de ces technologies forceraient ENGIE à pivoter fortement. Imaginons par exemple que les capacités de stockage saisonnier soient telles qu’il ne soit plus pertinent d’avoir un réseau électrique dans certaines régions, et que chaque habitation ou groupe d’habitations soit autonome via d’autres moyens ?

Comment te vois-tu dans 10 ans ?

J’ai du mal à me projeter en tant que personne, et je pense plutôt à l’entreprise : j’aimerais dans 10 ans que les produits d’aujourd’hui soient de grands succès, et que les graines semées en R&D aient porté leurs fruits et soient devenues des produits qui aident à la transition énergétique. Une fois encore, je m’intéresse à la finalité !

Une phrase ou un mantra qui te parlent ?

Allons plus loin ensemble.

Photo David Plas

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