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La Recherche va guider le Groupe vers la décarbonation
Portraits 04/04/2024

La Recherche va guider le Groupe vers la décarbonation

Ingénieur de formation, Amine Dalibey est devenu par goût, au fil de son expérience, une sorte de courroie de transmission entre la prospective et l’opérationnel.  De la recherche à la  stratégie, en passant par la finance, celui qui est aujourd’hui en charge de trois Labs du Crigen revient sur son parcours éclectique et plutôt atypique. A l’image de sa curiosité tous azimuts.

Mon objectif est de coordonner, de faire en sorte que cela fonctionne, pas seulement au Lab Crigen mais bien au-delà, y compris avec les autres entités du Groupe..

Je pense que ma première expérience à la R&D m'a aidé à comprendre ce que j'aimerais être.

Parle-nous de ton parcours professionnel… 

De façon générale, mon parcours est d'une diversité que je n'aurais jamais imaginée en sortant de l'école. J'ai commencé chez ENGIE il y a un peu plus de vingt ans en tant que jeune ingénieur de Recherche, puis je me suis retrouvé à des fonctions de stratégie, que ce soit aux affaires européennes ou en tant que responsable des activités Gaz du Groupe. J’ai été business développeur à l'international pendant cinq ans, j’ai fait de la finance à la direction financière du Groupe … Des fonctions que je n'aurais jamais imaginées en commençant à la R&D. Finalement, j’ai souvent eu un rôle de facilitateur entre des entités qui ont un besoin et d’autres qui réalisent le travail. J’ai développé cet aspect quand je suis arrivé à la Direction de la Recherche et il a irrigué toute ma carrière. Je pense que ma première expérience à la R&D m'a aidé à comprendre ce que j'aimerais être.


Pendant tes études, avais-tu une idée de ce que tu voulais faire ensuite ?

Je suis ingénieur Arts et Métiers, également titulaire d’un DEA de Mécanique des fluides. J'aimais bien les maths, j'adorais la mécanique des fluides, alors travailler dans l'énergie, pourquoi pas, mais en tout cas je me voyais travailler sur les fluides. En faisant mon stage à l'ONERA (Centre français de recherche aérospatiale), j'ai compris que je ne voulais pas faire de recherche fondamentale mais que j'avais besoin du terrain. Et c'est ce que j’ai trouvé en arrivant à la Direction de la Recherche d’ENGIE – encore Gaz de France à l’époque. On m'avait identifié comme un « potentiel » du Groupe et Florence Fouquet, de la Direction de la Stratégie, a eu l’idée de m’envoyer aux affaires régulatoires européennes. Je comprenais comment une directive européenne peut impacter le business, mais je n’étais pas familier avec le fonctionnement des institutions européennes. Florence m'a dit : « Ça ne fait rien. Est-ce que toi, tu as envie de tenter ça ? ». J’ai pensé que c’était un super challenge. On était alors en train de refondre le monde de l'énergie en Europe, et avec mon background technique et mon goût pour la coordination, cela faisait sens. Il fallait juste que je me pousse un peu. Et ça a été génialissime. 

 « La R&D offre beaucoup de possibilités. Le monde change, et on a besoin de toutes sortes de profils ».

Cette aventure t’a d’ailleurs mené au-delà de l’Europe…

Oui, de fil en aiguille, on m’a proposé de développer l'activité internationale de GRTgaz. Après, je me suis occupé de deux régions pour l’ensemble des infrastructures gazières du Groupe, l'Asie du Sud-Est et l'Amérique du Sud.

Et ensuite ? 

J’ai eu envie de m'intéresser à la finance : comment on établit un modèle financier, comment on lit un pacte d'actionnaires, comment on fait la synthèse de tout cela…  - finalement, toujours un rôle de facilitateur tout-terrain. C’est ainsi que je me suis retrouvé à la direction de la Stratégie, en charge de toute l'activité gaz sur les études prospectives ;  donc à faire de l'économie et à penser le système énergétique de demain. Et puis, je reçois un coup de fil : « On veut quelqu'un qui s'occupe des risques de marché ». Comme je n’avais pas fait « Finance première langue », j’ai hésité, mais on m’a répondu que l’on ne cherchait pas un expert, mais un profil pour coordonner les risques financiers à l'échelle du Groupe, pour faire en sorte que cela fonctionne, qu'on arrive à avoir une guidance, avec de bonnes pratiques et bien sûr, qu’on sécurise la performance financière du Groupe. Pendant six mois, ça a été vraiment très difficile parce que je ne comprenais rien aux acronymes, au trading, mais heureusement, j'avais des super équipes. Et une fois que j'ai commencé à maîtriser le sujet, ça a été incroyable. 

« N’oublions jamais que ce que l'on fait répond à des besoins opérationnels. »

Finalement, la Recherche mène à tout ! 

Oui, la R&D offre beaucoup de possibilités. Le monde change, et on a besoin de toutes sortes de profils. D’experts comme de gens capables de s'intéresser à beaucoup de choses, d’apporter une valeur ajoutée aux entités opérationnelles du groupe. Après, le champ des possibles est devant nous, il faut saisir les opportunités quand elles arrivent, et surtout les créer. Moi, en définitive, j'ai tout le temps été heureux de ce que j'ai fait. J'ai adoré l'international, j'ai rencontré des gens issus de cultures différentes, j'ai beaucoup voyagé. Et la finance a été une découverte fantastique.

Quel est ton poste actuel ?

En 2022, Adeline Duterque, alors directrice générale du Lab Crigen, m’a proposé de rejoindre son CODIR. Pour moi, c’était à nouveau une belle opportunité, et j’étais content de revenir à mes premières amours. Je suis en charge de trois des neuf Labs du Crigen, ceux dédiés à la décarbonation des usages de l'énergie : le Lab Bâtiments et Villes de demain, le Lab Industries du futur et le Lab Environnement et société. Et je m'occupe également de l'équipe business développement. N’oublions jamais que ce que l'on fait répond à des besoins opérationnels. Il faut être capable de construire le business model qui répondra aux besoins de la Global Business Unit (GBU) qui porte le sujet.

Nous travaillons aussi avec l’Incubation, parce qu’en fonction de la maturité de certains sujets, on peut développer une offre au sein d'une entité ou créer carrément une entité ad hoc. Mon objectif est de coordonner, de faire en sorte que cela fonctionne, pas seulement au Lab Crigen mais bien au-delà, y compris avec les autres entités R&I et évidemment avec les GBU.

Au final, que dirais-tu que t’a apporté ton passage par la Recherche ?

Pour moi, la Recherche a clairement été un booster de carrière. Je ne garde que de bons souvenirs de mes années en R&D. Je me souviens que très vite, les jeunes chercheurs pouvaient être responsabilisés sur des sujets à fort enjeu, et on m’a fait confiance tout au long de mes expériences. Par ailleurs, je suis persuadé que la Recherche est l'entité qui va guider le Groupe vers la décarbonation de ses activités, en misant sur les meilleures technologies mais également sur les meilleurs business models. R&I a un rôle très important à jouer pour apporter des réponses à nos décideurs. Je retiens aussi la satisfaction de la réussite collective, moi qui déteste travailler seul. 

 « Mon grand-père me répétait : « Toujours debout, jamais flétri ! » 

Est-ce qu'il y a une petite phrase, une citation, un mantra important pour toi ?

Absolument, c’est une phrase très personnelle de mon grand-père en Algérie qui me répétait tout le temps, dans un français impeccable, avec l'optimisme qui le caractérisait : « Toujours debout, jamais flétri ! ». Cela signifiait que l’on doit se servir des obstacles de la vie pour rester debout et ne jamais abandonner.  C’est l’image que je garde de lui. 

C’est magnifique ! Et pour rester dans le champ de l'inspiration, est-ce qu'il y a un pouvoir magique ou un don que tu rêverais d'avoir ?

Il y en a plein, d’autant que je suis un fan de mangas et de comics.  Mais je pense à un don en particulier : la téléportation, qui nous permettrait de passer d'un point à un autre sans avion ni voiture. Ce serait révolutionnaire et tellement respectueux de l'environnement ! Avoir une force surhumaine, voler, c’est bien, mais irréaliste. Alors que se téléporter, c’est du déplacement cellulaire, c’est théoriquement possible. La téléportation quantique existe déjà pour les particules lumineuses, ou photons. Peut-être que dans des centaines d'années, on saura téléporter des corps !

On le sait, il n’y a pas assez de femmes dans les sciences ou la recherche. As-tu des solutions à proposer pour y remédier ? 

C'est un vrai sujet de société. Moi qui ai trois filles, je veux qu'elles puissent exercer le métier de leur choix, y compris devenir ingénieure ou chercheuse si c’est leur vocation. Des initiatives existent pour promouvoir les femmes dans le monde de l'entreprise, ce qui est une très bonne chose, mais quand on entend certains employés d’un géant comme Google nous expliquer que s’ils n'arrivent pas à la parité, c’est parce que les femmes seraient moins fortes en maths, je suis effondré. Je pense sincèrement que la sensibilisation au niveau de l’entreprise ne suffira pas.  Notre responsabilité, c'est d’agir chacun à l’échelle de notre entourage, et d'éduquer nos enfants de manière à faire évoluer les mœurs. Et je crois qu’à moyen terme on va y arriver. Au Lab Crigen, nous avons 38% de femmes. Dans le Lab Bâtiments du Futur, sur des sujets hyper techniques comme la thermique ou la thermodynamique, de l'ingénierie de base, nous avons pas mal de  jeunes femmes. Cela donne de l’espoir.


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