Si je devais avoir un don, ce serait celui de vulgarisation et de conviction, notamment sur les sujets environnementaux et sociaux. Léa Thonat
J'ai d’abord fait des études de sociologie, en évoluant vers la gestion de projet. Je suis titulaire d’un Master 2 en ingénierie de l'enquête en sciences sociales, et j’ai souhaité élargir mes compétences sur la partie gestion des projets.
J’ai commencé à travailler dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, sur la mutation des métiers de ce secteur. C’était en 2012, au moment du « Plan Bâtiment Grenelle », alors que l’on se posait déjà des questions sur la transition énergétique et la nécessaire réduction des consommations énergétiques dans les bâtiments en France. Pour cela, on voyait bien que les métiers devaient collaborer de plus en plus. Et du bâtiment à l'énergie, il n'y avait qu'un pas, que j'ai franchi il y a dix ans avec un coup de foudre pour une offre d'emploi du Lab Crigen.
Le fait de collaborer avec d'autres expertises. Je trouvais cette approche pluridisciplinaire indispensable. Je la vivais auparavant avec des économistes, des statisticiens, et déjà, à l’échelle d’un petit bureau d'études, je trouvais cette dimension clé. Là je me suis dit « waouh, ça démultiplie le nombre d'expertises et la possibilité de collaborations ! ». Et puis, j'aime le challenge et je me disais qu'il fallait absolument tenter de faire évoluer les choses de l'intérieur plutôt que de critiquer de l'extérieur.
Pour moi, c'est important que des sociologues fassent partie de l'entreprise – et c’est vrai aussi pour la R&D. Mon profil n’est pas spécialement académique, je n’ai pas fait de thèse par exemple. En revanche, j'avais la volonté d'appliquer les outils des sciences sociales dans l'entreprise et de les mettre au service de mes collègues. Au Lab Crigen, j’étais entourée de profils académiques et nous étions très complémentaires.
Ca a été un coup de cœur également et cette discipline m’a attirée dès le lycée. J'aime beaucoup observer et comprendre. J'ai l'impression que quand on comprend les « jeux d'acteurs » c'est beaucoup plus facile de de se positionner et de construire des choses. Et c’est une compétence que je voulais acquérir.
Mon but initial n’était pas forcément de travailler en entreprise. Beaucoup de sociologues s'orientent soit vers le monde académique, soit vers les institutions et le monde associatif. Mais c'est une compétence importante quel que soit le domaine dans lequel on travaille.
Chez Storengy, je suis en charge des relations avec les territoires pour nos 14 sites de stockage français. L’objectif est d’assurer un haut niveau de professionnalisme et de sécurité de nos installations, reconnu par nos parties prenantes (l'administration, les collectivités et les riverains), d’être identifié par nos parties prenantes comme un acteur responsable et utile aux territoires et de développer des actions et des partenariats cohérents avec les besoins des sites et des territoires dans lesquels ils sont implantés.
Oui, nous travaillons à la fois sur des sites existants et sur des projets de recherche de nouvelles cavités salines, notamment dans le cadre du stockage de l'hydrogène. Dans ce cas, nous sommes effectivement amenés à aller voir des territoires que l'on connaît moins. Il y a donc tout un travail à mener pour relancer le dialogue avec les parties prenantes.
Le foisonnement des disciplines, des collègues et des sujets que j’ai été amenée à traiter m’a permis de monter en compétences et d’apprendre à connaître extrêmement bien le Groupe - à la fois ses métiers, ses réseaux et ses différentes activités. Même si je ne travaillais pas uniquement pour Storengy auparavant, j’y connais déjà beaucoup de collègues. Le fait d'avoir analysé pendant dix ans les jeux d'acteurs et les controverses devrait beaucoup m’aider pour pouvoir ensuite mener et organiser des relations comme je vais le faire.
Je suis très sensible à la collaboration. Pour moi, seul on n’arrive à rien, même en étant hyper expert d'un domaine. Chez ENGIE, on est entouré d'experts très pointus qui vont très loin sur certains sujets, mais sans collaboration, on n'arrive pas à ce que ce travail de qualité soit disséminé dans le groupe. Alors je citerais peut-être cette phrase d’Isaac Newton « Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double » .
Bonne question ! Difficile de choisir, mais s’il faut n’en choisir qu’un je dirais le don de vulgarisation, de conviction, notamment sur les sujets environnementaux et sociaux. J’aimerais avoir la capacité de vulgariser les phénomènes complexes de société, du climat, de l'environnement, savoir convaincre de s'engager dans cette direction, ou tout au moins de réfléchir à ces sujets. L’idée n’est pas d’imposer une vision, mais au moins d'engager les gens vers ce chemin.
Je leur dirais que c'est un milieu dans lequel on s'épanouit. Dans le Groupe, et bien sûr chez R&I, on peut s’épanouir en tant que femme, c'est une certitude. Un plan d'action, des objectifs sont mis en place et c'est très important. Il appartient maintenant aux managers, pour recruter, de présenter ces objectifs et ces plans d’action aux jeunes qui se forment.
Ensuite, pour fidéliser les femmes au sein du groupe et de R&I, il y a selon moi une dimension d'exemple à donner par les managers, qu’ils soient hommes ou femmes.
Storengy, filiale d’ENGIE, est l’un des leaders mondiaux dans le stockage souterrain de gaz naturel. Storengy est également un acteur clé dans les gaz renouvelables (biométhane, hydrogène, gaz de synthèse).
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