On peut faire d’une pierre plusieurs coups, gérer ses déchets et produire du gaz.
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, nous publions une série de portraits de collaboratrices d’ENGIE, qui chacune, à leur manière, essayent de changer le monde pour le meilleur. Chercheuses, assistantes ou ingénieures, elles ont accepté de répondre à nos questions et de nous parler d’elles, de leur parcours et de la façon dont chaque jour elles font de leur mieux pour un monde plus résilient, plus vert ou plus juste.
Merci à elles de nous avoir fait confiance !
A tout juste 24 ans, Gaëlle est la benjamine de notre sélection ! Après des études de chimie, elle a quitté sa Bretagne natale pour intégrer les rangs du CRIGEN, le centre de recherches corporate d’ENGIE.
Gaëlle, parlez-nous de votre travail au CRIGEN
ENGIE est mon premier poste, puisque j’ai rejoint le CRIGEN l’an dernier en tant qu’ingénieure de recherche.
Il y a plusieurs Labs au CRIGEN, sur des thématiques très variées portant sur tous les sujets de recherche et d’innovation qui intéressent le Groupe. Pour ma part je travaille au sein du Lab Liquéfaction sur la thématique des gaz verts , un des cœurs de métier d’ENGIE, et notamment sur le biogaz
Dans cette équipe, nous ne nous intéressons pas à la production du biogaz mais plutôt à ce qu’on en fait après, en termes d’épuration et de procédés cryogéniques pour la liquéfaction, le stockage, le transport.
Quand on parle d’environnement, on oppose souvent énergies fossiles et énergies renouvelables. Entre les deux, il est parfois difficile de situer les gaz verts. Je sais que le biogaz est une énergie qui fait parfois débat, en particulier quand il provient de cultures dédiées.
Mais ce qui m’intéresse dans ce domaine c’est la manière dont le biogaz s’inscrit dans l’économie circulaire. Bien sûr, il provient de matière organique, mais ces matières peuvent être des déchets, qu’il est difficile de valoriser correctement autrement. On peut faire d’une pierre plusieurs coups, gérer ses déchets et produire du gaz. Il me semble important de prendre en compte ces deux aspects.
C’est donc volontairement que vous avez choisi cette filière ?
Le point de départ est mon intérêt pour les sciences. Ensuite, la chimie est un domaine extrêmement vaste avec de très nombreuses applications, certaines moins vertueuses que d’autres.
Je suis donc très contente de pouvoir allier la transition écologique et mon goût pour la chimie et d’arriver à mettre l’un au service de l’autre.
Comment agissez-vous pour un monde meilleur ?
D’abord par mon métier en lui-même ! C’est un domaine que j’ai choisi, qui m’intéresse. C’est aussi un sujet où il est facile de quantifier, de visualiser son impact. Nous travaillons tous les jours pour faire aboutir concrètement des technologies qui vont améliorer le monde que nous connaissons.
C’est mon action la plus facile à définir ! Dans ma vie personnelle, mes actions sont à plus petite échelle, mais même sans être une activiste, j’essaye de réfléchir à l’impact de mes actions, de toujours me demander si dans ma manière de consommer, de me déplacer, je pourrais faire mieux.
Nous sommes dans une situation assez privilégiée, nous avons accès à beaucoup de choses, mais ça n’implique pas qu’il faille forcément utiliser toutes ces possibilités. Parfois on fait des choses machinalement, par habitude, mais si on les remet en cause et qu’on essaye de voir plus loin, on se rend compte qu’on pourrait faire mieux. Concrètement, j’ai pendant longtemps mangé beaucoup de viande, et pris plusieurs fois l’avion sans trop me poser de questions parce que cela me paraissait normal et classique d’agir ainsi. Maintenant que j’appréhende un peu mieux l’impact immense que ces comportements peuvent avoir, j’essaie de limiter ma consommation et de trouver des alternatives pour mes trajets. Et il y a encore probablement plusieurs sujets auxquels je ne pense même pas aujourd’hui, mais à propos desquels je pourrais agir de manière bien plus responsable !
Avez-vous un message pour les femmes, chez ENGIE ou ailleurs ?
Je ne suis pas sure d’être en position de délivrer un message ! Cependant, je dois souvent me rappeler de ne pas perdre ma confiance en moi et de savoir que je peux faire tout ce que j’ai décidé de faire.
Je n’ai pas l’impression d’avoir « souffert » d’être une femme. Cependant si on se fie aux chiffres, les sciences et les écoles d’ingénieur sont un monde où il y a plus de garçons, même si en chimie les filles s’en sortent plutôt bien.
Que ce soit dans ma vie pro ou perso, je n’ai pas l’impression d’avoir rencontré plus d’obstacles « extérieurs » dus au fait que j’étais une femme, ni d’avoir dû me battre plus que les hommes pour obtenir la même chose. En revanche, j’ai observé que les filles autour de moi, et moi la première, ont plus souvent tendance à se mettre elles-mêmes des barrières. On ose moins, on a plus facilement peur de ne pas y arriver. Je ne sais pas d’où ça vient mais il n’y a rien de fondé dans tout ça, les femmes devraient arrêter de s’auto-censurer et avoir autant confiance en elles que les hommes.
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