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Un chercheur à la COP 28 : Samuel Saysset
Témoignage 29/01/2024

Un chercheur à la COP 28 : Samuel Saysset

Du 30 novembre au 12 décembre s’est déroulée à Dubaï la COP 28, à laquelle ENGIE participait pour transmettre sa vision positive de la transition énergétique et montrer ce que fait le Groupe de façon concrète, avec des solutions opérationnelles et réalistes. ENGIE est également présent depuis plus de 30 ans dans les pays du Golfe, en particulier dans la production d’énergie renouvelable et le dessalement.  Samuel Saysset, Research Program Portfolio Manager chez ENGIE R&I a participé à cette COP et nous en donne sa vision de chercheur curieux. 

C’est pour moi l’un des points positifs de cette COP, je trouve intéressant de pouvoir sensibiliser les plus jeunes au changement climatique.

Je m'attendais à voir les engagements des pays transparaître davantage à Dubaï, parce que c'est normalement là où tout se discute et se joue.

Pourquoi et comment as-tu participé à la COP 28 à Dubaï ?

J’ai eu la chance de pouvoir participer à la journée thématique “Food, Agriculture and Water” organisée dans le cadre de la COP28. C’était la première fois que la problématique de l’eau était aussi haut dans l’agenda d’une COP.

Dans le cadre de cette journée thématique, une journée dédiée au dessalement a été organisée dans les bureaux d’ENGIE AMEA, situés dans la zone verte de la COP28, avec plusieurs workshops sur le sujet. Le point culminant a été le lancement du ENGIE Desalination Centre of Excellence

J’en ai profité pour visiter les différentes expositions dans l’espace dédié à l’innovation et aux entreprises, dont le stand ENGIE, ainsi que le pilote de dessalement construit par ENGIE R&I et en cours de finalisation à Charjah. 

C'était ta 1ère COP ?

Non, j’avais eu la chance de pouvoir participer à la COP 21  qui s’est déroulée à Paris en décembre 2015 et qui a débouché sur l’Accord de Paris entré en vigueur en novembre 2016.

J’ai trouvé les ambiances de ces deux COP très différentes.  J’avais gardé de la COP 21 un souvenir de fête, des petits stands, des associations. A Dubaï, ça semblait plus un show grandiose ! Et d’un point de vue technologies, j’ai pu visiter les 2 expositions innovation mais j’en suis sorti un peu déçu car je n’y ai rien découvert de vraiment nouveau.

Il faut se dire, je pense, que c’est une fête, pas une foire, ni un salon d'innovations comme peut l’être le CES.

3 choses que tu vas retenir de cette COP ?

Ce qui m'a impressionné tout d’abord, c'est l'immensité du site. La COP 28 se déroulait sur le site de l’exposition universelle 2020, un site à l’échelle de la ville, immense et moderne.


Le site a été construit pour minimiser son impact énergétique et la première chose que l’on voit c’est la canopée de 130 mètres de large du Pavillon de la Durabilité – un bâtiment Net Zero Energie et Eau - et ses arbres énergétiques équipés de panneaux solaires qui tournent pour faire face au soleil. C'est  assez impressionnant.

Au-delà de la large affluence (400.000 personnes se sont enregistrées pour obtenir un pass journalier pour la zone verte), ce qui m’a le plus frappé c’est la présence de nombreuses familles et scolaires sur le site. Pour la COP21 à Paris, la fréquentation m’avait semblée plus business et associations. C’est pour moi l’un des points positifs de cette COP, je trouve intéressant de pouvoir sensibiliser les plus jeunes au changement climatique. C'est déjà un premier pas, même si les négociations, l'accord en lui-même, n’ont pas, à mon sens, apporté d’élan majeur.

Ce qui m’amène à la petite déception que j’ai mentionnée, au plan technologique. J'ai vu des choses que l'on connait déjà par ailleurs, du captage de CO2, du captage direct dans l'air, rien de très nouveau. J’ai trouvé que les techniques exposées relevaient plus du marketing ou de la communication que de l’innovation.

Est-ce que selon toi les engagements pris par la COP vont impacter les activités d'ENGIE ?

Les engagements ambitieux pris par ENGIE d’une trajectoire vers le Net Zero Carbone l’ont été avant la COP28. Je ne pense pas que les conclusions de cette COP soient de nature à les remettre en cause.

L’accord final trouvé dans le cadre de la COP28 peut paraître modeste. Le principal point de débat aura porté sur la sortie des énergies fossiles avec au final un consensus visant à « effectuer une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable ». Pour le reste, l’accord reconnaît la nécessité d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre de manière à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré par rapport aux températures de l'ère préindustrielle ou la réduction progressive de l'utilisation du charbon, des engagements qui figuraient déjà dans les accords de plusieurs COP précédentes.

Paris avait été un succès, peut être limité, mais avec des engagements et un accord ratifié en 2016 par 196 parties. Les autres COP, notamment Glasgow en 2021 et Charm-el-Cheikh en 2022 avaient échoué, à ma connaissance, à inscrire ce sujet d’une échéance de sortie des énergie fossiles dans les accords finaux. 

 Quand on organise une COP dans un pays qui vit du pétrole, on peut s'attendre à ce que la sortie du fossile soit un sujet de débat. Si l’accord ne parle pas de sortie (« phase-out ») des énergies fossiles, une transition hors des énergies fossiles (« transitioning away ») constitue déjà une première avancée. Mon caractère optimiste me pousse à attendre la COP29 à Bakou pour voir des engagements plus fermes pris par les Parties. Je crains que malheureusement l’histoire ne se répète puisque l’Azerbaïdjan dépend lui aussi du pétrole et du gaz. 

J'ai l'impression que les pays individuellement font beaucoup de choses. Beaucoup de pays ont des trajectoires Net Zéro à 2050, 2060 pour la Chine, ce qui est ambitieux. Je m'attendais à voir ces engagements transparaître davantage à Dubaï, qu’ils soient plus incarnés par la COP, parce que c'est normalement là où tout se discute et se joue.

Peux-tu nous rappeler ton parcours en quelques mots ?

J'ai un parcours assez classique de docteur ingénieur. Une formation d’ingénieur procédés, une thèse en traitement de l'air à Nancy.  J'ai rejoint le groupe en 2000, dans ce qui n’était pas encore le Lab Crigen où j’ai passé 18 ans sur des sujets hydrogène, captage & Stockage du CO2, industrie, nouvelles énergies, stockage, énergie.

J’ai rejoint ENGIE Research en 2018 dans l'équipe de Luc Goossens. Donc au final 24 ans de R&D chez ENGIE. Je suis doté d’un esprit curieux, c'est ce qui me retient à la Recherche !


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