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Chauves-souris, agroforesterie... ENGIE Green et la biodiversité
Témoignage 24/09/2021

Chauves-souris, agroforesterie... ENGIE Green et la biodiversité

A la suite de son intervention lors du Congrès Mondial de la Nature de l’UICN (6-11 septembre 2021), à Marseille,  Mélanie Le Bris, Chargée de mission Biodiversité chez ENGIE Green, nous explique l’engagement fort et actif de son entité en faveur de la protection de la Nature, des espèces vivantes présentes sur les sites éoliens et solaires, ainsi que les projets innovants phares déjà mis en place et ceux – nombreux et passionnants – à venir

Du 6 au 11septembre s'est tenu à Marseille le Congrès Mondial de la Nature 2020 de l'UICN. L'occasion pour ENGIE d'exposer son engagement et ses réalisations en faveur de la préservation de la Biodiversité.

La préservation de la biodiversité et le développement des énergies renouvelables et des territoires ne sont pas des sujets antagonistes.

Mélanie Le Bris

Q-  Quel  a été l’élément déclencheur de l'investissement d'ENGIE Green dans la démarche active de protection de la biodiversité ?

ENGIE Green développe des projets éoliens et solaires qui sont soumis à étude d’impact. Nous avons donc l’obligation réglementaire de répondre à tous les impacts que nos projets peuvent avoir sur la biodiversité.
Mais au-delà de cette démarche obligatoire, nous nous sommes toujours investis, au sein d’ENGIE Green, pour proposer des mesures écologiques efficaces, innovantes et allant au-delà de la simple question réglementaire en prenant en compte la biodiversité au sein même du développement des projets.

Q- Comment avez-vous inclus puis assimilé le paramètre de la biodiversité ?

Au sein d’ENGIE Green, une équipe de six experts écologues, chapeautée par un responsable biodiversité interviennent chacun sur un territoire différent. L’avantage d’être au sein même des territoires est d’avoir une connaissance approfondie des exigences régionales des services de l’état, des associations locales et des espèces. 
Nous accompagnons les chefs de projet, les constructeurs et les exploitants sur toutes les questions liées à la biodiversité, de la prospection jusqu’au démantèlement et même au renouvellement des parcs.  Nous accompagnons également d’autres services sur des questions de biodiversité, comme les achats, la communication ou le pôle performance. 

Q- Pouvez-vous nous décrire rapidement un ou deux projets phares de cette démarche ?

L’agroforesterie, présentée au congrès UICN, est un sujet qui me tient à cœur parce qu’il montre comment nous pouvons aller au-delà des exigences réglementaires que nous imposent les services de l’État.
A l’époque où le projet a été développé, l’obligation réglementaire imposait deux hectares de jachère par éolienne implantée. Nous avons voulu aller un peu plus loin pour construire une mesure qui soit favorable à l’ensemble de la biodiversité : les oiseaux, les chauves-souris et les insectes par exemple, tout en apportant un bénéfice pour le territoire. Des arbres ont été plantés dans une parcelle agricole apportant de nombreux bénéfices comme des abris pour les oiseaux, de la biodiversité (insectes, flore) mais également de la fertilité et une ressource supplémentaire pour l’agriculteur. 
Le second sujet que je souhaitais présenter est le projet Batdetterent, testé depuis 2019.
Il s’agit d’un système d’effarouchement à ultrasons visant à éloigner les chauves-souris des parcs éoliens. Ce système a fait ses preuves aux États-Unis sur des chauves-souris américaines mais restait à tester sur le territoire européen. Nous sommes accompagnés sur le sujet par Laborelec,  le MNHN et le CNRS afin de proposer un protocole solide.
Le but est de voir si le système est aussi performant sur nos chauves-souris françaises et si nous pouvons, en France, l’implanter sur nos parcs. Nous pourrions par la suite proposer cette nouvelle mesure aux services de l’État en remplacement ou complément des méthodes actuelles. L’objectif est d’identifier les meilleures solutions permettant de concilier la production d’énergies renouvelables et la protection de la biodiversité.

Q- Comment insérez-vous l’innovation et notamment l’open innovation dans vos missions ?

Nous pratiquons l’innovation un peu au quotidien dans nos missions. Pour cela, nous collaborons souvent avec différents pôles au sein d’Engie Green, avec d’autres experts dans d’autres domaines.
Afin de concilier développement éolien et préservation de la biodiversité, des arrêts nocturnes des éoliennes sont prévus sur la plupart des parcs : le bridage. Un paramétrage très restrictif et peu rentable nous est souvent imposé. Une question se pose alors :  « comment optimiser le bridage chauves-souris pour les protéger tout en limitant les pertes de production ?». Un outil a été réalisé par le pôle études et le pôle biodiversité afin de simuler des bridages pour identifier les meilleurs paramètres. L’objectif est ici de répondre à ces deux exigences : produire de l’énergie et protéger les chauves-souris Ce logiciel nous permet d’analyser plus finement les pertes de production et ainsi de proposer aux services de l’état le meilleur compromis
Nous obtenons de nombreuses données suite aux études faune-flore. Mais comment les exploiter au mieux afin d’anticiper les enjeux sur de futurs projets situés à proximité ? Cette question a été travaillée avec le pôle géomatique qui s’occupe de la cartographie et du SIG. L’objectif est d’intégrer toutes ces données dans un logiciel interne à ENGIE Green et, par la suite d’utiliser tout leur potentiel.


Q- Vous avez participé au congrès mondial de l’UICN sur la préservation de la biodiversité. Quels messages ou temps forts en retenez-vous ? Quelles innovations ou quels acteurs innovants au service de la biodiversité avez-vous croisés et ont retenu votre attention ?

Je retiens tout d’abord les présentations que nous avons faites aux espaces « Génération nature », accessibles au grand public. Cela nous a permis de présenter nos actions, pas seulement à un public de spécialistes, mais à tout public, y compris des scolaires. 
Le but était aussi de montrer que la préservation de la biodiversité et le développement des énergies renouvelables et des territoires ne sont pas des sujets antagonistes. Je pense que cela a été bien reçu par la plupart du public ce qui est déjà une réussite. 
Le sujet de l’agroforesterie est intéressant car il permet de réunir plusieurs mondes : les énergies renouvelables, l’agriculture, la biodiversité, et de montrer toutes les synergies que nous pouvons avoir au sein même des territoires.
Lors du congrès, nous avons aussi rencontré des entreprises, des bureaux d’études, des associations, mais je retiens la rencontre avec l’entreprise BeeOdiversity. Il s’agit d’une entreprise belge qui travaille à l’élaboration d’indicateurs de biodiversité basés sur l’utilisation de l’abeille domestique. L’insecte collecte des données grâce au pollen, analysées ensuite par BeeOdiversity à l’aide de capteurs dans des ruches. 
Cette solution innovante montre la capacité de la nature à nous apporter des solutions et des informations sur le milieu. 
C’est aussi cela le congrès : des rencontres qui permettront potentiellement de développer plus tard des partenariats.

Q- Quels sont vos prochaines échéances et vos prochains projets au service de la biodiversité en cette rentrée ?

Je travaille avec une alternante sur les indicateurs de biodiversité, un sujet qui a toute l’attention de la BU France Renouvelables.  Aujourd’hui, il n’existe pas, pour l’analyse des parcs solaires ou éoliens, d’indicateur spécialisé  capable de comparer une situation avant impact, avant l’implantation des installations, avec la situation après l’impact, une fois le parc en fonctionnement.  L’objectif est d’avoir un indicateur chiffré qui apporte une réponse objective à la question d’efficacité de nos mesures, de la présence ou du retour d’espèces de faune et de flore.
Un autre travail à mener dans les mois à venir est l’étude de l’efficacité des systèmes de détection de l’avifaune. Ces technologies sont développés par plusieurs entreprises et nous commençons à les déployer sur nos parcs éoliens. Il s’agit de caméras installées sur les mâts des éoliennes et qui filment à 360° autour de l’éolienne l’activité des oiseaux dans le parc. Le but est de repérer les grands rapaces et d’arrêter l’éolienne si l’oiseau s’approche trop près des pales. Nous allons travailler sur un protocole permettant d’obtenir un retour d’expérience solide sur ces systèmes de détection.

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